L'équipementier automobile français Faurecia, détenu à 46% par le groupe PSA, a annoncé mardi qu'il visait une croissance annuelle de 6% de son chiffre d'affaires en se concentrant sur des produits de haute technologie.

Le groupe, qui a réalisé l'an dernier une marge opérationnelle de 4,4%, compte ainsi accélérer par rapport au plan précédent (+5%) et rebondir sur les prochaines années puisque le ralentissement de 2016 a aussi été confirmé.

"En 2015, le groupe a enregistré un montant record de 21 milliards d'euros de prises de commandes. Son carnet de commandes, qui s'établit à 54 milliards d'euros, le rend confiant dans son objectif de croissance", a indiqué Faurecia dans un communiqué à l'occasion de sa journée investisseurs.

Et de préciser que son carnet de commandes actuel lui garantissait déjà de réaliser 95% de ses ventes prévues à l'horizon 2018.

En Bourse, l'action Faurecia a accéléré ses gains après ces annonces et gagnait 5,7% à 35,525 euros à 13h25.

Prises de commandes records en 2015

Son chiffre d'affaires amputé de deux milliards d'euros par la cession de ses pare-chocs à Plastic Omnium dans le cadre de son recentrage sur trois métiers - sièges, intérieurs et dépollution -, Faurecia compte désormais sur la Chine pour doper sa croissance future.

L'objectif de chiffre d'affaires sur le premier marché automobile mondial a été fixé à cinq milliards d'euros à l'horizon 2020, contre 2,6 milliards l'an dernier, et doit être réalisé pour un tiers avec les constructeurs chinois qui sont aujourd'hui le principal moteur de la croissance sur place.

Selon Hervé Guyot, directeur de la stratégie, les pays à bas coûts représenteront 62% des effectifs européens du groupe d'ici 2019, contre 44% en 2010 et 57% en 2015. Pour ce faire, Faurecia veut donner la priorité aux "lignes de produits à fort contenu technologique et dont les marges et les taux de croissance sont nettement supérieurs à la moyenne du groupe", selon le communiqué.

Des acquisitions envisagées

Faurecia a également présenté des solutions pour récupérer le tiers de chaleur perdue à l'échappement et destinées à des voitures hybrides essence : soit pour réchauffer directement l'habitacle, soit pour produire de l'électricité en recyclant l'un des plus vieux principes de l'histoire de la mécanique... la turbine à vapeur.

Hervé Guyot a indiqué que Faurecia regarderait les opportunités stratégiques qui se présenteraient pour élargir sa palette de technologies, notamment dans l'électronique et les capteurs.

(avec AFP et Reuters)