Le groupe Renault, qui possède 100% de Fonderie de Bretagne depuis 2009, a confirmé mardi qu'il cherchait un acquéreur pour l'entreprise métallurgique dont il a décidé de se séparer, appelle à "mettre fin à la situation" (de blocage, Ndlr) sur le site de Caudan, bloqué par les grévistes depuis trois semaines.
"À la suite du processus d'information-consultation des salariés d'une période de deux mois qui s'est achevé ce jour (mardi), Renault Group engage la recherche d'un acquéreur pour le site de Caudan", indique un communiqué du constructeur automobile.
Le groupe précise dans son communiqué:
"Renault group réaffirme sa détermination à chercher un acquéreur viable économiquement et en capacité de maintenir l'activité et les emplois de la Fonderie de Bretagne de façon pérenne et à accompagner les salariés dans cette transition."
Tout en indiquant avoir "conscience des incertitudes partagées par les salariés du site", le groupe souligne cependant qu'il est "vital pour l'avenir du site de mettre fin à la situation de blocage et de permettre la reprise des activités dès lors que les conditions de sécurité seront réunies".
Selon Renault, "ce processus doit se poursuivre dans le dialogue avec l'ensemble des parties prenantes".
Les grévistes empêchent la tenue du CSE (qui aurait acté la vente selon la CGT)
Lundi 10 mai, environ 150 salariés de la Fonderie, en grève depuis le 27 avril, se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Lorient pour empêcher la tenue d'un Conseil social et économique (CSE) qui a été annulé. Ce CSE devait acter la vente de l'usine, selon la CGT.
Les salariés de la fonderie de Caudan continuent de réclamer leur maintien au sein du groupe Renault qui a annoncé le 11 mars la mise en vente de l'usine.
À l'été 2020, le constructeur automobile a demandé une revue stratégique qui a conclu que le site devait diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production.
Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne, qui compte à présent 350 salariés, fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse.
La situation de cette entreprise métallurgique qui livre 95 % de ses pièces à Renault, témoigne des difficultés des fonderies françaises liées à la construction automobile.
(avec AFP)
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