Nissan affiche son soutien à Carlos Ghosn dans son bras de fer avec l'État

Le conseil d'administration du constructeur nippon a souhaité que l'État français respecte l'équilibre dans le capital de Renault dont ils possèdent tous deux 15% du capital.
Nabil Bourassi
Nissan est dépourvu de droit de votes chez Renault dont il possède pourtant 15% du capital.

Le Conseil d'administration de Nissan a adressé un message très clair à l'État français. Il s'est opposé jeudi 23 avril à ce que celui-ci s'engage dans une montée dans le capital de Renault. Nissan comme l'État français possèdent chacun 15% du capital du constructeur français. Le constructeur japonais souhaite que cet équilibre soit maintenu, c'est-à-dire qu'il respecte le cadre de l'alliance avec Renault (lequel possède une part beaucoup plus importante du capital de son allié Nissan: 44%).

Ainsi, le groupe japonais déclare, dans un communiqué:

"Lors du conseil d'administration de Nissan Motor Co, qui s'est tenu ce jour, le conseil d'administration de Nissan a revu en détail les événements de ces dernières semaines et a unanimement décidé de soutenir les décisions prises par le conseil d'administration de Renault qui s'est tenu le 16 avril 2015."

La volonté de l'Etat français semble très arrêtée

L'État français est monté à 19,7% du capital de Renault tout en indiquant qu'il ne restera pas à ce niveau-là. Il souhaite contraindre l'Assemblée générale des actionnaires prévu le 30 avril, à adopter le texte autorisant les droits de vote double, ce que la direction de Renault refuse.

Pour Nissan, privé de tous droits de vote, ce texte pourrait changer l'équilibre de cet actionnariat en donnant une plus grande importance à l'État dans la direction de Renault.

Comment Nissan pourrait-il apporter un soutien concret à son allié? Rien ne filtre encore, mais les scénarios et hypothèses vont bon train...

Nabil Bourassi

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Commentaires 5
à écrit le 23/04/2015 à 18:16
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CG est un bon; il a réussi à avoir 2 salaires

à écrit le 23/04/2015 à 17:21
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Le gouvernement a pris son risque spéculatif. Nissan ne va évidemment pas publier sa stratégie de défense qui ne fait pas appel au grand public. Les japs ne sont pas du genre à se laisser faire. L'AG décidera.

à écrit le 23/04/2015 à 17:19
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Qu'il est pratique d'être juge et partie... Je mets ma casquette Renault, puis pour appuyer ce que je dis, je mets ma casquette Nissan...

à écrit le 23/04/2015 à 16:45
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Tranquille comme carlos . Finalement de qui procède son pouvoir et à qui rend t il des comptes ? lui qui a si tranquillement désindustrialisé la France et tiré NISSAN d'une passe notoirement inconfortable au moment de la fusion.

le 23/04/2015 à 17:25
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Quels sont vos arguments pour affirmer que C.Ghosn ait désindustrialisé la France ? Ce qui est certain c'est qu'avec les accords de compétitivité, il a sauvé Sandouville et Douai !!!

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