ESG, RSE... Pour le commun des mortels, ces acronymes ne veulent rien dire. Pour les entreprises, ils renvoient aux critères "environnementaux, sociaux et de gouvernance" ou à la "responsabilité sociétale des entreprises", des indicateurs extra-financiers qui permettent de les évaluer dans leurs actions vis-à-vis de l'environnement et de leurs parties prenantes.
Des données qui permettent de faire des affaires. Selon nos informations, CBRE, le leader mondial de l'immobilier d'entreprise, vient d'acquérir la jeune pousse Green Soluce" spécialisée dans le développement durable, la RSE et l'ESG appliqués à l'immobilier et à la ville".
"Le montant du rapprochement reste confidentiel, mais cela va multiplier par 4 voire par 5 notre force de frappe, avec une croissance multipliée par 2 voire par 3 dans les prochaines années", confient, à La Tribune, Ella Etienne-Denoy, présidente de Green Soluce et Fabrice Allouche, président de CBRE France.
Transition écologique et énergétique pour le privé et le public
CBRE, spécialisé dans la commercialisation, le conseil, la gestion et l'investissement en matière de commerces, de bureaux, d'hôtellerie et de logistique, se nourrira de l'expertise technique et de l'accompagnement opérationnel de Green Soluce auprès des organisations privées et publiques en matière de transition écologique et énergétique.
"En aidant nos clients à construire leur propre politique RSE, nous allons croître sur un marché dynamique et responsable", insiste Fabrice Allouche, président de CBRE France (1.500 collaborateurs, 377 millions d'euros de CA en 2021)
"Nous avons en effet pour ambition de devenir le partenaire incontournable européen des entreprises et investisseurs", abonde Ella Etienne-Denoy, présidente de Green Soluce, dont l'équipe va passer de 35 à 50 personnes d'ici à la fin 2023.
Une réglementation environnementale fortement contraignante
En réalité, ne serait-ce qu'en raison de la réglementation environnementale, ces deux opérateurs ont tout intérêt à se rapprocher. Le décret tertiaire contraint tous les propriétaires, privés et publics, bailleurs et occupants, de surfaces de plus de 1.000 mètres carrés à réduire leurs consommations d'énergie sur la base de celles de 2010 : -40% en 2030, -50% en 2040 et -60% en 2050. Le bâtiment représente en effet 25% des émissions de gaz à effet de serre en France.
En théorie, les publics concernés avaient jusqu'au 30 septembre 2021 pour déclarer leurs consommations énergétiques de l'année 2020 et les données liées aux bâtiments. Sauf que la mise en place de la plateforme Operat de l'Agence pour la transition écologique (Ademe) a pris du retard, repoussant la date limite de déclaration des informations au 30 septembre 2022.
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