La Covid-19 a fortement ralenti la commercialisation de logements neufs

Du fait du confinement, la vente de logements neufs a subi un violent coup d'arrêt (- 47,3% sur un an) de début avril à fin juin, montrent des statistiques publiées ce mardi 18 août 2020.
César Armand
(Crédits : iStock)

Les promoteurs immobiliers redoutaient un deuxième trimestre 2020 "pire" que le premier marqué par un recul des ventes de 30%. Les chiffres officiels du ministère de la Transition écologique publiés ce 18 août 2020 le confirment. Entre début avril et fin juin, 18.400 logements neufs ont été mis en vente. La chute est vertigineuse: - 47,3% par rapport à la même période l'an dernier. Ce recul est davantage marqué dans le collectif, avec par exemple - 47,9% d'appartements vendus contre - 34,8% de maisons.

"Cette contraction du marché est principalement liée au confinement, instauré en réponse à l'épidémie de Covid-19, et qui a très fortement perturbé la commercialisation des programmes immobiliers au cours des deux premiers mois du trimestre", relève le ministère de la Transition écologique, auquel est rattaché depuis le dernier remaniement le ministère du Logement.

Une commercialisation divisée par deux

Dans les zones hypertendues (A et A1, Ndlr), c'est-à-dire où l'offre est supérieure à la demande, à savoir Paris, une grande partie de l'Île-de-France, la Côte d'Azur et la frontière franco-suisse, le nombre de commercialisations est, lui, divisé par deux: - 52,3% de mises en vente par rapport au premier trimestre 2019. Idem dans les autres grandes agglomérations supérieures à 250.000 habitants (zone B1, Ndlr).

Dans les autres communes de plus de 50.000 habitants (zone B2, Ndlr) et sur le reste du territoire (zone C, Ndlr), la dégringolade est beaucoup moins marquée: - 7,6% pour les premières et - 15,8% pour les autres. Est-ce à dire que les Français sont davantage attirés par ces villes plus petites ? Non. Toujours selon ces statistiques, la zone C ne concentre par exemple que 5% de l'offre et 4% de la demande.

De même que pour vérifier si les villes moyennes, c'est-à-dire entre 20.000 et 100.000 habitants, ont connu un regain d'intérêt lors du déconfinement, il faudra attendre les chiffres de la construction et de la commercialisation du troisième trimestre (juillet-août-septembre 2020). D'autant que des maires écologistes élus à la tête de grandes villes fin juin ont déjà annoncé qu'ils voulaient limiter la construction neuve.

César Armand

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Commentaires 4
à écrit le 18/08/2020 à 13:39
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La construction de logements neufs vire au désastre, notamment autour des villes moyennes : on urbanise à tout-va comme on a couvert le pays de centres commerciaux horizontaux. Il est temps de privilégier et d'encourager la rénovation de l'habitat an...

le 20/08/2020 à 13:47
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200% d'accord avec vous. La construction de logements neufs est une hérésie économique, sociale et environnementale (i.e. ce n'est pas durable) Nos seuls actifs immatériels sont nos paysages et notre bâti ancien. Les sacrifier, c'est ne rien compren...

à écrit le 18/08/2020 à 13:19
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Décidément, il est responsable de tout, ce COVID-19. Un peut comme le Brexit en son temps.

à écrit le 18/08/2020 à 12:26
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Tout le monde sait que "grâce" a "la covid, tout va mal sur la planète et terroriser les populations ce n'est pas "rendre service"! Chacun part sur une adaptation individuelle a la situation! De ce fait les échanges vont se raréfier!

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