Absentéisme, difficulté à lire à l'oral, conditions d'examens dégradées... Selon une étude du World Green Building Council (Congrès mondial des bâtiments durables, Ndlr), un établissement scolaire mal pensé en termes écologiques et énergétiques a de réelles conséquences sur la réussite. Certivea, qui délivre des certifications Haute qualité environnementale (HQE) pour les bâtiments non-résidentiels, tire la sonnette d'alarme quant à la situation des écoles, collèges, lycées et universités.
"Le parc se dégrade et n'est pas à la hauteur des enjeux", lance son président Patrick Nossent en ce jour de rentrée scolaire. "C'est un appel aux collectivités pour qu'elles se lancent !"
3 milliards d'euros de l'État
Même si le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le 14 juin dernier au congrès des petites villes de France (APVF) le déblocage d'un milliard d'euros pour la rénovation des établissements primaires et secondaires, en plus des deux milliards de prêts du grand plan d'investissement, l'opérateur ne recense que 328 bâtiments sur un total de 62.200 à veiller au confort de ses utilisateurs.
Depuis plus de cinq ans, les collectivités connaissent en effet des baisses de dotation qui affectent leur budget. Les communes gèrent les écoles, les départements les collèges et les régions les lycées. C'est pourquoi Certivea appelle les maîtres d'ouvrage à "mettre des prescriptions environnementales dans les cahiers des charges pour que les réponses aux concours proposent des solutions dès le départ et que ces opérations rentrent dans l'enveloppe budgétaire."
18.000 euros en moyenne la certification
La certification a elle-même un coût moyen de 18.000 euros, auquel il faut ajouter, dans les infrastructures existantes, le montant des travaux pour atteindre ces impératifs de santé publique. Une fois ceux-ci réalisés, cela permet aux dirigeants d'établissements "tant de faire des économies de gestion que de sauvegarder la santé des élèves et des professeurs, tout en améliorant la qualité d'attention et donc la performance pédagogique", insiste Patrick Nossent.
Parmi ses principaux clients, le conseil départemental du Nord a ainsi construit ou réhabilité 54 collèges, suivi par les Hauts-de-Seine, le plus riche de France derrière Paris, et les conseils régionaux d'Île-de-France et de Normandie. Refaire à neuf ne devient alors plus seulement un objectif sanitaire, mais un levier d'attractivité territoriale.
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