"PVM peut confirmer qu'il a été la victime d'échanges non autorisés". Robin Bieber directeur général de PVM, ne peut que constater les dégâts. Mardi 30 juin, le courtier londonien en pétrole a été victime de la mauvaise prise de risque d'un trader. Ce dernier, qui a agit en secret, a opéré une série de transactions non autorisées, avec pour résultat "des volumes substantiels de contrats à terme détenus par PVM".
Ces positions, qui ont été ensuite clôturées, ont entraîné une perte d'un peu moins 10 millions de dollars (7,3 millions d'euros). Selon le Financial Times qui a révélé l'affaire, le volume d'échange non autorisé portait sur 9.000 lots (9 millions de barils) de brut Brent de la mer du Nord. Une quantité bien plus importante que la normale à ce moment de la journée. D'où la réaction immédiate du marché. Le prix du baril a gagné 2 dollars d'un coup, passant de 71 à 73,50 dollars, son niveau le plus élevé depuis huit mois. Une hausse surprenante que les spécialistes, dans un premier temps, ont tenté d'expliquer par le contexte géopolitique. Une fois la véritable raison dévoilée, le prix a brutalement chuté. Il se négocie actuellement à 66,50 dollars. D'après le quotidien britannique, le trader indélicat serait un courtier expérimenté du nom de Steve Perkins. Une information que PVM n'a pas confirmée.
Cette affaire est le deuxième épisode d'une série de transactions malhonnêtes effectuées sur le marché du pétrole. En mai dernier, un trader de Morgan Stanley se faisait bannir de la City après avoir caché à ses supérieurs des pertes potentielles résultant de positions prises sur le marché sous l'influence de l'alcool. Pour PVM, cette perte de 10 millions de dollars est un coup dur. Le bénéfice du courtier cette année (excercice clos en juillet) n'a été "que" de 5,6 millions de dollars.
Sujets les + commentés