La marée noire pourrait coûter à BP plus que ses profits annuels

Les experts de Crédit Suisse considèrent que l'addition finale, nettoyage compris, pourrait atteindre 37 milliards de dollars, plus que ses profits records de 2008 (35 milliards) quand le baril avait atteint son record à 157 dollars.

La marée noire causée par BP dans le Golfe du Mexique avec sa plateforme pétrolière engloutie qui portait le nom predestinée de Deepwater (eau profonde) pourrait lui coûter très cher. Les experts de Crédit Suisse considèrent que l'addition finale, nettoyage compris, pourrait atteindre 37 milliards de dollars, plus que ses profits records de 2008 (35 milliards) quand le baril avait atteint son record à 157 dollars, une fois et demi de plus que ses 26 milliards de dollars gagnés l'an passé.

Alors que sa capitalisation boursière a plongé de près de 40% depuis le début de la catastrophe et descend vers les 100 milliards de dollars, mettant le groupe à la merci d'un prédateur, BP n'est pas au bout de ses problèmes. Ses ingénieurs se sont en effet heurtés à un problème au cours des manoeuvres entreprises pour scier la colonne montante installée sur le puits endommagé dans le golfe du Mexique et la remplacer par un dôme de confinement, annonce l'amiral Thad Allen, chargé des opérations de nettoyage.

Les engins télécommandés sont parvenus à faire une première entaille dans la colonne mais la lame de l'un de ces engins est restée coincée alors qu'il tentait d'en faire une deuxième, a expliqué l'officier de la garde-côtes, s'adressant à la presse à Schriever, en Louisiane. "Ils essayent de faire bouger la colonne montante pour la libérer. L'objectif est d'achever cette coupe dans la journée pour pouvoir installer un dispositif de confinement sur le puits", a-t-il ajouté.

L'opération, qui se déroule par 1.600 mètres de fond, a été entreprise après l'échec de la procédure baptisée "top kill", qui consistait à injecter des boues de forage dans le puits pour l'obstruer. Si elle échoue elle aussi, la fuite de pétrole pourrait se poursuivre au rythme de 19.000 barils par jour, jusqu'à l'achèvement en août d'un puits secondaire pour pomper le brut.

Les autorités américaines avaient engagé la veille des poursuites au civil et au pénal pour déterminer les responsabilités de la catastrophe, causée par le naufrage de la plateforme de forage Deepwater Horizon, le 20 avril. La compagnie britannique, mise en cause pour le naufrage et pour son incapacité à enrayer la fuite, se dit prête à coopérer.

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