40.000 milliards de dollars : l'investissement pour couvrir les besoins mondiaux en énergie

Il s'agit de l'estimation de Khalid Al-Falih, le PDG de la première compagnie pétrolière au monde, Aramco de l'Arabie Saoudite. Un chiffre qui donne le vertige.
Pour Khalid Al-Falih, PDG de la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco, "aujourd'hui, moins d'un tiers des 7 milliards d'habitants de la planète consomment les deux tiers de l'offre énergétique. Mais d'ici 2050, 9 milliards d'humains aspireront à une vie prospère, tirant la demande de toutes les énergies à la hausse."

40.000 milliards de dollars d'ici 20 ans, rien que ça. C'est ce que devra dépenser la planète, d'ici vingt ans, pour couvrir ses besoins en énergie, selon le PDG de la première compagnie compagnie pétrolière au monde. Khalid Al-Falih, présent au Congrès mondial de l'énergie qui s'est ouvert ce lundi en Corée du Sud, a ainsi déclaré, qu' :

Aujourd'hui, moins d'un tiers des 7 milliards d'habitants de la planète consomment les deux tiers de l'offre énergétique. (...) Mais d'ici 2050, 9 milliards d'humains aspireront à une vie prospère, tirant la demande de toutes les énergies à la hausse. (...) Au cours des deux décennies qui viennent, l'investissement cumulé dans l'énergie est estimé à environ 40.000 milliards de dollars. C'est autant que les PIB annuels de la Chine, de l'UE et des Etats-Unis combinés.

Un chiffre qui donne le vertige mais qui n'a rien de farfelu. En 2011, l'Agence internationale de l'Energie (AIE), estimait elle qu'il allait falloir investir 38.000 milliards de dollars d'ici à 2035, afin de faire face au bond de la demande en énergie.

Coup d'accélérateur sur les énergies renouvelables et les économies d'énergies

Pour aider à couvrir cette future demande, Khalid Al-Falih a appelé à donner un coup d'accélérateur sur les économies d'énergies et les énergies renouvelables. Il a ainsi rappelé que l'Arabie Saoudite elle-même, malgré la manne pétrolière sur laquelle elle est assise, a lancé des programmes ambitieux dans ces directions.

Néanmoins, il a assuré que le monde disposait encore de ressources d'hydrocarbures (pétrole et gaz) "abondantes", du fait notamment de l'exploitation des réserves non conventionnelles, comme le gaz et le pétrole de schiste.

"La révolution américaine va se propager loin et avec ampleur"

A ce propos, Khalid Al-Falih a estimé que "la révolution américaine va se propager loin et avec ampleur". Et d'annoncer que sa compagnie, deux ans après avoir lancé un projet d'exploration de gaz non conventionnel dans le nord du Royaume, était "prête à s'engager à fournir du gaz (non conventionnel, NDLR) pour une centrale électrique de 1.000 mégawatts", laquelle alimentera une mine et une usine de phosphate.

Pour rappel, il y a quelques mois, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), a estimé que les Etats-Unis devraient devenir le premier producteur mondial en 2020, dépassant l'Arabie Saoudite, et exportateur net en 2030.

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Commentaires 2
à écrit le 14/10/2013 à 11:59
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A prolonger les courbes on peut dire n'importe quoi.Chacun sait qu'avec Excel, on peut devenir richissime. Vingt ans, c'est rès court en matière d'énergie (dix ans pour construire un EPR). Il n'y a aucune chance, à mon avis, que les besoins en énergi...

à écrit le 14/10/2013 à 10:26
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En gros, le gars dit de garder le petrole. Au dela, il sent la fin de la dominance/dependance du petrole. Donc, il faut faire peur.

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