La Finlande va construire son premier grand parc éolien en mer pour accélérer sa transition énergétique

La Finlande s'est adossée sur l'énergéticien suédois Vattenfall pour construire son premier grand parc éolien en mer. L'investissement est estimé entre deux et trois milliards d'euros et l'inauguration est prévue « au début des années 2030 » dans le cadre de l'objectif d'Helsinki d'atteindre zéro émissions nettes d'ici 2035.
L'inauguration du parc est prévue « au début des années 2030 », dans le cadre de l'objectif d'Helsinki d'atteindre zéro émissions nettes d'ici 2035.
L'inauguration du parc est prévue « au début des années 2030 », dans le cadre de l'objectif d'Helsinki d'atteindre zéro émissions nettes d'ici 2035. (Crédits : Ben Barden / Vattenfall)

La Finlande se lance en grand dans l'éolien en mer avec la construction d'un champ d'une puissance de 1,3 gigawatt. Il se trouvera dans le golfe de Botnie en mer Baltique sur la côte ouest de la Finlande, précise Vattenfall groupe suédois, associé au groupe public finlandais Metsähallitus pour ce projet.

Lire aussiConstruction d'une centrale nucléaire : le groupe russe Rosatom gagne son bras de fer en Finlande

L'inauguration du parc est prévue « au début des années 2030 », dans le cadre de l'objectif d'Helsinki d'atteindre zéro émission nette d'ici à 2035.

L'équivalent de 250.000 foyers chauffés à l'électricité

Situé à environ 50 kilomètres au sud-ouest du port de Vaasa, il doit fournir annuellement 5 térawattheures d'électricité, « soit la consommation de 250.000 foyers chauffés à l'électricité dans le pays nordique ». A titre de comparaison, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire permettra de fournir l'équivalent de 20% de la consommation électrique de la Loire-Atlantique. Ces dernières années, la Finlande a déjà beaucoup investi dans l'éolien terrestre, qui représente actuellement environ 10% de son électricité et devrait dépasser le quart vers 2025.

Moins venteuse que la mer du Nord, la mer Baltique est pour l'heure moins équipée en éoliennes offshore. Mais les pays riverains ont signé cette année un accord pour atteindre 20 gigawatts de capacité éolienne d'ici 2030, dans le sillage des efforts européens pour réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Le Danemark a notamment d'importants projets au large de l'île de Bornholm, dans le sud de la Baltique. La Finlande prévoit également d'agrandir un petit parc offshore existant pour atteindre 900 mégawatts, également sur la côte ouest du pays.

Cette annonce intervient alors que la mise en service normal du réacteur nucléaire EPR d'Olkiluoto en Finlande est de nouveau reportée, à février cette fois, après 13 ans de retard sur le calendrier initial. Un coup dur pour la Finlande. Le réacteur OL3 avait été mis en marche au début de l'année et était parvenu à sa pleine puissance pour la première fois le 30 septembre, dans le cadre des essais réalisés pour atteindre sa mise en service normal. A lui seul, il fournit environ 20% de l'électricité consommée en Finlande. En ajoutant, les deux réacteurs existants Olkiluoto 1 et 2, on arrive à 40%.

En France, l'Assemblée nationale a adopté des mesures visant à accélérer l'installation de parcs éoliens en mer

L'Assemblée a adopté mi-décembre une série de mesures visant à accélérer l'installation de parcs éoliens en mer. Comme au Sénat, la question d'une distance minimale d'éloignement pour ces grandes éoliennes offshore a animé les débats, mais tous les amendements en ce sens ont été repoussés lundi et mardi, comme l'espérait le gouvernement. Une première cartographie de zones « prioritaires » devra intervenir en 2024. Elles devront se situer prioritairement en zone économique exclusive, à 22 km au moins des côtes, mais il ne s'agit pas d'une obligation, au grand dam de députés de divers bancs. Plusieurs amendements visant à interdire les éoliennes dans les zones maritimes protégées ont été repoussés. « Cela reviendrait tout simplement à mettre fin à la filière », justifiait le rapporteur Pierre Cazeneuve (Renaissance).

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 20/12/2022 à 19:15
Signaler
A tout prendre, ça vaut peut-être mieux qu'un EPR foireux. Et les sous-marins russes ? ils y ont pensé ?

le 21/12/2022 à 13:36
Signaler
Et pendant ce temps, la france arriérée s'obstine à miser sur une énergie atomique criminogène, mafieuse, inutile et dépassée. mais bon, faut-il s'en étonner de la part d'un pays qui avait une chance de devenir moyenâgeux et qui stagne à l'âge de la ...

à écrit le 20/12/2022 à 17:21
Signaler
La Finlande mise sur le bon cheval avec l'éolien en mer qui ne présente aucune surprise, contrairement au nucléaire qui ne tient jamais ses promesses.

le 20/12/2022 à 23:22
Signaler
Expliquez nous comment ils vont gérer l'intermittence .

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.