Crise de l'acier : pas d'accord entre la Chine, les Etats-Unis et l'Europe

Les États-Unis menacent la Chine de sanctions si elle ne réduit pas ses capacités de production. Pékin estime en avoir fait "assez".
Face aux difficultés du secteur, notamment plombé par le dumping pratiqué sur ses produits par la Chine, Tata Steel UK avait décidé fin mars de se désengager de ses activités britanniques.

Alors que certains producteurs d'acier implantés en Europe connaissent de graves difficultés financières, à l'image de Tata Steel, les grands pays producteurs d'aciers se réunissaient lundi. Les ministres et représentants du commerce de plus de 30 pays, dont la Chine, ne sont pas parvenus à s'entendre sur des mesures pour résoudre la crise traversée par le secteur.

A l'issue de cette réunion, les Etats-Unis ont invité la Chine à réduire ses capacités de production sous peine de sanctions de la part des autres pays. La secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, et le représentant américain au Commerce, Michael Froman ont ainsi diffusé un communiqué offensif, lundi.

"A moins que la Chine ne prenne en temps voulu des mesures concrètes pour réduire ses excès de production et ses capacités dans des industries, notamment sidérurgiques (...) les problèmes structurels fondamentaux du secteur demeureront et les gouvernements affectés, dont les Etats-Unis, n'auront pas d'autres alternatives que des mesures commerciales pour éviter des dommages contre leurs industries et leurs travailleurs."

La Chine a fait "plus qu'assez"

Un porte-parole du ministère chinois du Commerce a répliqué mardi 19 avril que la Chine avait fait "plus qu'assez" pour réduire ses capacités de production d'acier. Shen Danyang a jugé que le problème principal pour le marché mondial de l'acier résidait dans le manque de dynamisme de l'activité et de la demande.

Et d'ajouter dans Xinhua, l'agence de presse officielle du gouvernement chinois: "La majeure partie des produits d'acier de la Chine est consommée à l'intérieur du pays. La Chine ne subventionne pas ses produits pour promouvoir l'exportation."

     | Lire aussi : Le soldat Macron tente de sauver l'acier européen

Face aux difficultés du secteur, notamment plombé par le dumping pratiqué sur ses produits par la Chine, Tata Steel UK avait décidé fin mars de se désengager de ses activités britanniques. Cette annonce avait fait l'effet d'un coup de tonnerre dans le pays et déclenché une pluie de critiques contre le gouvernement, accusé d'avoir laissé venir la crise et préféré privilégier ses relations commerciales avec la Chine au détriment de cette industrie. Par ailleurs, Tata Steel a également décidé le 11 avril de vendre son usine d'Hayange en Moselle.

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