Thales prêt à se séparer de son activité signalisation ferroviaire pour plus d'un milliard d'euros

L'industriel français, dans lequel l'Etat est actionnaire, cherche à améliorer sa rentabilité sur sa division transport, selon l'agence Reuters. Valorisée entre 1,5 à 2,5 milliards d'euros en raison des incertitudes sur son redressement, l'activité devra trouver un repreneur dans le respect des règles de la concurrence.
(Crédits : REGIS DUVIGNAU)

Thales met en vente son activité de signalisation ferroviaire, une opération qui pourrait représenter au moins 1,5 milliard d'euros, alors que le groupe français d'aéronautique et de défense souhaite recentrer son portefeuille d'actifs, a-t-on appris auprès de plusieurs personnes au fait du dossier.

Thales, qui compte parmi ses principaux actionnaires l'Etat français, est présent dans la défense, l'aéronautique civile mais aussi le spatial et les solutions d'identité et de sécurité numériques ainsi que le transport, une diversité qui est pointée du doigt par certains investisseurs.

La crise du Covid-19 a pesé sur ses ventes et ses résultats l'an dernier et le produit d'une cession pourrait contribuer à doper ses ressources pour rebondir.

Lire aussi : Défense, sécurité, espace : les trois clés de la résilience de Thales en 2020

Thales est épaulé par la banque d'affaires Lazard pour cette opération et pourrait envoyer prochainement un document d'information aux potentiels candidats à une reprise parmi lesquels Alstom, Hitachi Rail, Stadler Rail, CAF ainsi que des fonds de capital-investissement, ont dit les sources.

Siemens et Alstom, des candidats européens peu probables

Thales et Lazard n'ont pas souhaité faire de commentaire sur ces informations.

Il est peu probable que le numéro un de ce secteur Siemens fasse une offre en raison des difficultés en termes de concurrence qu'il pourrait rencontrer s'il tentait de racheter son concurrent français, ont dit les sources.

Alstom, qui a finalisé le rachat en début d'année des activités ferroviaires du canadien Bombardier pourrait rencontrer un problème similaire, ont-elles ajouté.

La division transport de Thales a enregistré un recul de 6% de ses prises de commande l'an dernier, certains de ses clients ayant retardé des projets en raison d'un ralentissement de la demande liée à l'épidémie de Covid. Sa marge d'exploitation s'est en revanche nettement améliorée pour atteindre 5,3%, en-deça toutefois de l'objectif de 8%.

Dans une note de recherche diffusée le mois dernier, les analystes de JPMorgan estimaient que le redressement de la division était en bonne voie. "La marge du deuxième semestre 2020 à 9,1% était encourageante et la direction semblait avoir bon espoir que le transport puisse atteindre une marge élevée à un chiffre sur une période complète de 12 mois, ce qui n'est pas arrivée depuis 2013", ont dit les analystes.

L'activité de signalisation ferroviaire de Thales souffre cependant de sa relative petite taille et sa marge demeure plus faible que celle d'autres divisions de Thales et de concurrents.

Les estimations de sa valorisation varient de 1,5 à 2,5 milliards d'euros en raison des incertitudes sur la progression de son redressement et ses perspectives de croissance à venir.

Lire aussi : Galileo : Contrat signé entre Thales et Bruxelles pour la nouvelle génération de satellites

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Commentaires 2
à écrit le 29/04/2021 à 8:54
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Et hop, encore des compétences, brevets, etc qui vont partir à l'étranger ... avec la bénédiction de l'état actionnaire !

à écrit le 22/04/2021 à 17:16
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Avec la banque Lézard, vous pouvez vous coupez la queue... elle repousse !

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