Nouvelle baisse de la production industrielle de la France en octobre

Selon les chiffres publiés par l'Insee, ce vendredi, la production industrielle a baissé de 2,6% en octobre sur un mois en octobre. Elle avait déjà chuté de 0,9% en septembre. Un phénomène qui touche « toutes les grandes branches », en particulier l'énergie « en raison du mouvement de grève qui a touché les raffineries ».
La baisse de la production industrielle est particulièrement significative en octobre dans l'automobile (-5,8%, comme en septembre).
La baisse de la production industrielle est particulièrement significative en octobre dans l'automobile (-5,8%, comme en septembre). (Crédits : POOL New)

Est-ce déjà la conséquence des économies d'énergies réalisées par les industriels en prévision de l'hiver et du fait des prix de l'électricité et du gaz toujours au plus haut ? C'est du moins un mouvement généralisé qu'on observe, ce vendredi, au regard des chiffres de la production industrielle en France. Celle-ci a baissé de 2,6% en octobre sur un mois, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Ce n'est pas la première fois qu'elle chute. En septembre, elle enregistrait déjà un recul de 0,9. Un chiffre d'ailleurs revu à la baisse par l'Insee qui avait annoncé, initialement, 0,8%. La baisse de la production manufacturière en septembre est également revue à la baisse de 0,1 point de pourcentage, à -0,5%.

Ces chiffres d'octobre s'expliquent par une baisse de production « dans toutes les grandes branches », a avancé l'Insee, qui souligne en particulier la baisse dans les industries extractives, l'énergie et l'eau (-5,6% en octobre, après 2,8% en septembre) et la lourde « chute » dans la cokéfaction-raffinage (-46,3% après -6,5%), « en raison du mouvement de grève qui a touché les raffineries ». Ce secteur a en effet connu un vaste mouvement de grève débuté le 27 septembre et qui a paralysé une grande partie de son activité durant plus d'un mois.

Dans le domaine des matériels de transport, la production baisse de nouveau (-1,9% après -3,2%). Plus particulièrement, elle diminue dans l'automobile (-5,8%, comme en septembre) mais « rebondit dans les autres matériels de transport » (+1,3% après -1,0%). Cela entraîne une nouvelle baisse en octobre de la production manufacturière de 2,0% (-0,5% en septembre), bien loin de l'embellie d'août, qui l'avait vue augmenter de 3,0%.  Cependant, la production manufacturière du dernier trimestre (août à octobre 2022) reste « supérieure de 2,4% à celle des trois mêmes mois de l'année précédente », souligne l'Insee. Du côté de l'ensemble de l'industrie, elle demeure en revanche stable, « en raison de la baisse de production dans l'énergie ».

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De meilleurs résultats sur l'année

Les résultats pris sur un an permettent également de dresser un constat positif. La production est, en effet, en « forte hausse » dans les matériels de transport (+11,4%), particulièrement dans l'industrie automobile (+26,8 %), « moins affectée qu'il y a un an par les difficultés d'approvisionnement en composants électroniques, même si ces dernières persistent », détaille l'Insee. La production augmente également dans les biens d'équipement (+4,0%) et dans la cokéfaction-raffinage (+3,9%).

En revanche, la production a nettement reculé dans les industries extractives, énergie, eau (-12,2%), « essentiellement du fait de la baisse de la production d'électricité ». Enfin, elle diminue légèrement dans les industries agroalimentaires (-0,4%).

Les États-Unis inquiètent l'Europe avec son Inflation Reduction Act

Le président français entamait ce mercredi une visite d'Etat de trois jours aux Etats-Unis où il a rencontré le président américain. L'objectif : aborder le dossier sensible de l'Inflation Reduction Act (IRA). Ce plan massif prévoit près de 400 milliards de dollars d'aides à la relocalisation sur le sol américain d'industries d'avenir : l'automobile électrique, les batteries et les énergies renouvelables. Ces subventions en cascade font craindre à l'Europe une distorsion de concurrence et un exode de ses industriels de l'autre côté de l'Atlantique.

« Nous nous sommes mis d'accord pour discuter de moyens pratiques afin de synchroniser nos approches pour renforcer la chaîne d'approvisionnement, la production et l'innovation des deux côtés de l'Atlantique », a assuré Joe Biden lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche. Pour autant, il y a peu de chances de voir Washington toucher à son IRA, un texte très populaire dans certains Etats américains considérés comme clés et qui se veut l'un des marqueurs du mandat du président démocrate.

(Avec AFP)

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