RadioShack : la fin d'un géant américain vieux de 100 ans

La chaîne de magasins de produits électronique liste 1,2 milliard de dollars (1,05 milliard d'euros) d'actifs et 1,39 milliard de dollars de dette, dans les documents remis à la justice pour solliciter la protection du chapitre 11 sur les faillites. Elle emploie 27.000 personnes dans plus de 5.500 magasins répartis essentiellement aux États-Unis.
Selon l'accord signé avec le fonds d'investissement new-yorkais Standard General, RadioShack va lui céder 2.400 de ses 4.000 magasins en Amérique du nord (Etats-Unis et Mexique).

Après 94 ans d'existence, RadioShack est en faillite. Crée en 1921 et pour l'essentiel implantée aux États-Unis, l'enseigne américaine de produits électroniques a annoncé jeudi 5 février son dépôt de bilan et un accord avec un fonds d'investissement pour céder plus de la moitié de ses magasins en Amérique du nord.

RadioShack liste 1,2 milliard de dollars (1,05 milliard d'euros) d'actifs et 1,39 milliard de dollars de dette, ainsi qu'entre 50.000 et 100.000 créanciers, dans les documents remis à la justice du Delaware pour solliciter la protection du chapitre 11 sur les faillites, un dispositif qui protège une entreprise en difficulté financière de ses créanciers et lui donne du temps pour restructurer sa dette.

 27.000 employés et plus de 5.000 magasins

Selon l'accord signé avec le fonds d'investissement new-yorkais Standard General, RadioShack va lui céder 2.400 de ses 4.000 magasins en Amérique du nord (Etats-Unis et Mexique). L'opérateur mobile Sprint a de son côté annoncé qu'il allait ouvrir jusqu'à 1.750 boutiques communes avec General Wireless, propriété de Standard General.

Le groupe, qui emploie quelque 27.000 personnes dans le monde, précise que ses opérations asiatiques et mexicaines ne sont pas concernées par la faillite et souligne qu'il a demandé l'aval de la justice pour fermer les magasins non concernés par l'accord.

Un modèle dépassé par l'e-commerce et la grande distribution

Dès septembre, RadioShack avait prévenu qu'il risquait de déposer le bilan en cas d'échec des discussions avec ses créanciers et actionnaires sur une vente ou une restructuration. Face à l'arrivée des des mastodontes du commerce en ligne comme Amazon, ou de la grande distribution (Wal-Mart, Costco, Best Buy...), ses magasins vieillissants peinaient de plus en plus à écouler des produits électroniques grand public, allant des smartphones aux piles, en passant par des tablettes, écouteurs et autres gadgets.

Mardi, l'opérateur boursier NYSE (New York Stock Exchange) avait suspendu le titre RadioShack de sa plateforme d'échanges. Alors qu'elle s'échangeait 88,68 dollars en juin 1999, avant l'éclatement de la bulle Internet, l'action du groupe était passée sous la barre des 10 cents (9,7 cents précisément).

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Commentaires 3
à écrit le 06/02/2015 à 12:02
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Cela me rappelle ma jeunesse ,ou j'allais acheter mes composants électronique dans le magasin Tandy de ma ville.en effet,c'était,sauf erreur de ma part,le nom de ce groupe en France.

à écrit le 06/02/2015 à 10:24
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Ah, le TRS80 de RadioShack, micro-ordinateur de l'époque de l'Apple II ! Pas facile de durer en surfant sur la vague vu les évolutions récentes. Heatkit (USA) qui vendait des appareils en kit, avec un manuel pas à pas (j'avais monté mon grid-dip (a...

le 06/02/2015 à 11:25
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Moi j'ai monté un ampli a lampes Heatkit...ceci dit voyez aujourd’hui du coté de Manley.com...et çà c'est la grande classe hérité directement et dans le pro de heatkit!!

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