Publié le 27/02/2015 à 10:23. Mis à jour le 27/02/2015 à 12:11.
"Rendons hommage au gouvernement d'avoir mis ce sujet courageusement sur la table ... du courage aussi d'avoir obtenu des avancées."
S'exprimant sur RTL, vendredi 27 février, Alexandre Bompard, le patron de la Fnac, s'est d'abord félicité de la volonté du gouvernement de vouloir étendre les autorisations de travail dominical de 5 à 12 dimanches.Toutefois, ce dernier s'est plaint de ne pas pouvoir ouvrir son enseigne ce jour-là :
"Pour moi, commerçant culturel, il y a un sujet. Je ne comprends pas, alors que nous sommes le sujet le plus touché par la révolution digitale, de ne pas pouvoir ouvrir le dimanche. [...] Je demande une exception sur le culturel."
| Analyse Et non, le dimanche n'est pas le jour du cyber-shopping !
Nouvelle pique d'Alexandre Bompard contre Amazon
Et de renchérir, en faisant référence à son concurrent Amazon :
"L'ameublement ouvre le dimanche, le bricolage ouvre le dimanche. Ce sont des secteurs qui ne sont pas traversés par la lutte contre Amazon. 25% du chiffre d'affaires d'Amazon se fait le dimanche et il se fait principalement sur le secteur culturel."
Pour mémoire, le président d'Amazon France, Romain Voog, avait démenti ce chiffre déjà avancé par le patron de la Fnac en novembre. "Je ne sais pas d'où vient ce chiffre, nous n'avons jamais communiqué une telle statistique [...] Dimanche est un jour comme les autres", avait répondu Romain Voog.
La Fnac a triplé son bénéfice en 2014
En difficulté, la Fnac ? Pas selon ses résultats annuels publiés jeudi 26 février. Le groupe a confirmé en 2014 son redressement, en multipliant par près de trois son bénéfice net et en stoppant l'érosion de ses ventes, avec notamment une dynamique retrouvée en France.
Sur l'exercice 2014, le groupe a presque triplé son bénéfice net, à 41 millions d'euros, contre 15 millions en 2013, et des pertes de 142 millions d'euros en 2012. À cette époque, le groupe d'Alexandre Bompard avait essuyé d'importants coûts non récurrents, dont une dépréciation de 93 millions d'euros liée à son introduction en Bourse.
Le groupe a enrayé la baisse de ses recettes en 2014 grâce à l'essor des ventes sur internet et à la progression de ses nouvelles familles de produits, qui ont permis de compenser un contexte peu porteur.
Au plus haut en Bourse
En outre, l'action Fnac signe vendredi en fin de matinée l'une des plus fortes hausses du CAC Mid & Small dans des volumes étoffés à la Bourse de Paris, où le distributeur de biens culturels et d'électronique grand public a inscrit un nouveau plus haut au lendemain de l'annonce de ses résultats 2014.
A 11h39, le titre grimpe de 7,62% à 49,55 euros dans des volumes représentant 1,9 fois leur moyenne quotidienne des trois derniers mois sur Euronext, après avoir atteint 53,79 euros. Au même instant, le CAC Mid & Small avance de 0,11%.
"Les résultats sont excellents et je retiens la légère accélération des ventes au second semestre (+0,9% à périmètre comparable et changes constants, NDLR)", commente un vendeur actions en poste à Paris.
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