Le patron de Super U favorable à un prix minimum pour les agriculteurs

Serge Papin, président-directeur général de Système U a indiqué réfléchir, avec les agriculteurs, à un moyen de compenser les prix très faibles contre lesquels certains d'entre eux protestent avec force. Mais il désigne aussi d'autres responsables de la situation.
Des agriculteurs on manifesté leur colère à Paris.

Du commerce "équitable" pour les agriculteurs français? C'est l'horizon qui se profile après des discussions entre agriculteurs et distributeurs. Les premiers manifestent leur colère depuis plusieurs semaines reprochant aux seconds une guerre des prix qui finit par peser trop lourdement sur leurs exploitations.

Côté distributeur, des responsables de Système U (Super et Hyper U) ont rencontré mercredi soir en Bretagne des représentants des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération des syndicats d'exploitants.

"On a trouvé moyen pour que [le] prix minimum garanti soit versé directement dans un espace facturable. Nous irons jusqu'au bout", a indiqué Serge Papin, le PDG du réseau d'enseignes au micro de France Inter ce jeudi matin.

Au dessus du Cadran de Plérin

Prenant l'exemple du porc, il a précisé que le prix minimum serait de 1,40 euro le kilo, contre en moyenne 1,35 euro au prix actuel du marché. Lequel est fixé par un système d'enchères électroniques sur un écran appelé le "cadran" à Plérin (Cotes d'Armor). Il faudrait pouvoir leur verser la différence, soit environ 5 centimes d'euros par kilo.

 "Nous n'achetons pas directement au producteur", a-t-il toutefois rappelé. Entre les deux, ceux qu'ils désigne sous le nom de "transformateurs" négocient les prix avec les centrales d'achat. Les rapprochement entre grandes enseignes au sein de quatre grandes centrales ont contribué à tendre encore plus les relations entre les acteurs de ces filières. "Nous sommes obligés de passer outre le prix des transformateurs pour que nous soyons surs que les agriculteurs touchent en effet" les sommes supplémentaires, a précisé Serge Papin tout en affirmant qu'il ne souhaitait pas désigner de "coupables" mais qu'il essayait de "trouver une solution".

"Les pouvoirs publics on ne les entend pas"

Il a pourtant également pointé du doigt la concurrence de l'agriculture allemande et le contexte réglementaire européen qu'il juge défavorable aux productions françaises pour expliquer ces prix très bas qui affectent également producteurs de lait et de boeuf, Serge Papin. "Les pouvoirs publics qui pourraient servir d'arbitre pour sortir de ces oppositions, on ne les entend pas. On va prendre les moyens avec les agriculteurs pour que ces prix minimas soient respectés", a-t-il conclu.

Une table ronde au Sénat doit réunir ce jeudi des représentants des filières porcines, bovines et laitières ainsi que des distributeurs et des industriels.

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Commentaires 3
à écrit le 16/07/2015 à 16:31
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Papin devrait ne se mêler que de ce qui le regarde. Les producteurs aussi et surtout, ils ne le font pas. Prenons un exemple : Jambon d'Aoste, Justin bridou et Cochonou sont des marque star de la même maison .... chinoise. Auparavant elle était améri...

le 16/07/2015 à 18:27
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Pour Aoste, méfiance, y a le Aoste Italien et l'usine de charcuterie à Aoste en Isère. Confusion garantie.

le 17/07/2015 à 1:13
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La Cooperl est, comme vous le dites, une coopérative. Pas un transformateur. Donc elle n'a pas de marque "grand public" à par Brocéliande (Charcuterie/Salaisons) que l'on trouve en GMS. Page "Le Groupe -> Sociétés et Filiales" sur leur site.

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