Le président sortant de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes, a confirmé ce vendredi la nomination de Laurent Blanc comme remplaçant de Raymond Domenech à la tête de l'Equipe de France. Le nouveau sélectionneur devra mener les Bleus à l'Euro 2012 qui aura lieu pour l'occasion en Europe de l'Est. Il sera épaulé par Jean-Louis Gasset qui a été son adjoint à Bordeaux pendant ces deux dernières années.

Malgré une fin de saison difficile avec les Girondins, Laurent Blanc peut s'appuyer sur un palmarès enviable en tant qu'entraîneur de Bordeaux, club avec lequel il a remporté plusieurs titres, notamment celui de champion de France en 2009. La tâche sera cependant difficile pour l'ancien international français, champion du monde en 1998, qui devra rebâtir un projet sportif mais également reconstruire l'image de l'Equipe de France durement écornée après les mésaventures du Mondial en Afrique du Sud.

"C'est la bonne nouvelle de la matinée, la Fédération française de football et l'équipe de France continuent avec Laurent Blanc, qui aura un projet sportif extrêmement pugnace avec comme volonté "la gagne" pour remettre l'équipe de France sur les rails au point de vue sportif et moral", a expliqué le président de la fédération.

De son coté, Jean Pierre-Escalettes, désigné comme responsable du fiasco du Mondial 2010, avait informé la presse lundi dernier de sa volonté de démissionner. Il continuera à assurer les affaires courantes de la fédération jusqu'au 23 juillet date à laquelle sera nommé un président temporaire par le Conseil Fédéral.

La FFF a également décidé de repousser à cette date l'annonce de sa nouvelle gouvernance.

Le bureau de la LFP (Ligue de football professionnel) avait exigé cette semaine la démission de l'ensemble du Conseil fédéral et la réforme en profondeur de l'organisation avec la création d'un directoire, d'un conseil de surveillance et l'instauration d'élections présidentielles axées autour du programme du candidat. Ces démarches se sont heurtées au refus des dirigeants du secteur amateur qui craignent une tentative de mainmise des instances professionnelles sur la FFF. "Nous nous donnons encore trois semaines pour travailler ensemble sur l'amélioration et la modernisation du fonctionnement de la Fédération et de l'équipe de France qui est notre priorité aujourd'hui", a expliqué Frédéric Thiriez, président de la LFP.