Un nouveau volcan islandais menace l'espace aérien européen

L'Europe est en état d'alerte après l'éruption du volcan Grimsvotn qui paralyse le principal aéroport d'Islande. Le nuage de cendres pourrait atteindre le nord de l'Ecosse, l'ouest de la France et le nord de l'Espagne jeudi. Des vols seront annulés si l'Europe est touchée, a déclaré Thierry Mariani.
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Le principal aéroport d'Islande devrait rester fermé lundi pour la deuxième journée consécutive en raison du nuage de cendres né de l'éruption d'un des plus actifs volcans de l'île et qui pourrait atteindre l'Europe en milieu de semaine. Les experts estiment qu'il y a peu de risque que l'éruption du Grimsvotn, volcan situé dans le sud-est du pays, provoque une paralysie totale du transport aérien en Europe, comme ce fut le cas l'année dernière après l'éruption de l'Eyjafjöll.

Jusqu'à présent, seuls les villes et les villages situés au sud du glacier ont été affectés par le nuage de cendres qui a plongé les habitants dans l'obscurité et a recouvert voitures et immeubles. Dimanche, dans la soirée, le nuage se déplaçait vers la capitale Reykjavik.

Le nuage de cendres devrait atteindre le nord de l'Ecosse mardi. Si l'éruption se maintenait au même rythme, il pourrait atteindre l'ouest de la France et le nord de l'Espagne jeudi, indique l'agence de contrôle aérien Eurocontrol dans un bulletin.

Selon l'agence de météorologie islandaise, le panache de fumée blanche s'échappant de Grimsvotn, dont la dernière éruption remonte à 2004, s'élève de 10 à 15.000 mètres de hauteur contre 25.000 précédemment. La principale compagnie aérienne islandaise, Icelandair, a annulé ses vols dimanche et pourrait reconduire cette mesure lundi.

Impact limité

L'éruption du volcan est plus puissante que celle de l'Eyjafjöll, qui avait paralysé pendant plusieurs jours une grande partie du trafic aérien transatlantique et conduit à la fermeture partielle de l'espace aérien européen, en raison des cendres volcaniques qui risquaient de détériorer les réacteurs d'avion.

Les pertes subies par les compagnies aériennes se sont élevées à 1,2 milliard d'euros.

"L'éruption du Grimsvotn pourrait provoquer des perturbations mais celles-ci seraient limitées en termes d'espace et de temps", a indiqué Magnus Tumi Gudmundsson, professeur de géophysique à l'université d'Islande.

"Nous observons des indices signalant une légère baisse d'intensité mais elle reste plutôt importante", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait de l'éruption la plus puissante du volcan depuis 1873.

L'impact sur le trafic aérien sera d'autant plus limité, notent les vulcanologues, que les vents sont plus favorables et que la fumée est plus épaisse, et donc moins susceptible de se disperser, que l'année dernière.

Dave Mcgarvie, volcanologue à l'Open university britannique, a fait savoir que le volume de cendres qui pourraient atteindre la Grande-Bretagne serait inférieur à celui mesuré l'année dernière. "Un léger déroutage" des avions devrait permettre aux avions d'éviter les zones où se concentrent les cendres, a-t-il ajouté.

De son côté, Thierry Mariani, a déclaré sur Europe 1 que des vols seront annulés en Europe dès le moment où le continent sera touché par le nuage de cendres provoqué par l'éruption de ce volcan. Il a précisé "si les cendres ne sont pas nocives, on fera voler des avions. Si les cendres sont nocives ou présentent un risque, on ne fera pas voler d'avions". "La priorité, ça doit toujours rester la sécurité, sans abuser effectivement du principe de précaution", a ajouté Thierry Mariani.


 

 

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