« D'ici 5 à 7 ans, nous projetons de commander 200 nouveaux avions » a déclaré à La Tribune Michael O'Leary, le directeur général de la compagnie low-cost irlandaise mercredi 16 janvier à l'aéroport de Beauvais. Présente dans 57 bases en Europe, 176 aéroports et 28 pays, la compagnie low-cost irlandaise (79 millions de passagers) exploite aujourd'hui une flotte de 305 avions. Elle est en discussions avancées avec l'américain Boeing et en pourparlers avec le chinois Comac. La compagnie a besoin d'avions pour atteindre son objectif de 120 millions de passagers d'ici à 2022 (lire ici l'article sur la folle croissance de Ryanair).
Boeing est revenu
Avec Boeing les discussions engagées depuis 2009 et un temps suspendues, ont repris, a rappelé le patron de Ryanair. « Nous avons dit à Boeing : si vous ne voulez pas nous vendre d'avions, tant pis pour vous ! Finalement, ils sont revenus vers nous ». Michael O'Leary ne s'est pas privé d'une pique en direction du constructeur européen Airbus : « le seul constructeur avec lequel nous ne discuterons pas, c'est Airbus ! ». Pourquoi ? « Parce qu'ils croulent sous les commandes et qu'ils n'ont pas besoin de nous. Airbus n'a pas besoin de nos commandes. Ils peuvent se permettre de proposer des prix élevés. Ils n'ont pas assez faim ! ». Airbus a toujours indiqué qu'il ne souhaitait pas vendre à pertes. Concernant le rôle que pourrait à l'avenir jouer le constructeur chinois Comac dans ce marché très concentré, Michael O'Leary a indiqué que le monde avait besoin d'un « troisième opérateur » dans la mesure où « il n'y a pas tellement de compétition entre Airbus et Boeing ».
Interrogé sur le marché du long courrier que Ryanair n'a pas encore investi, Michael O'Leary a indiqué que la flotte disponible sur le marché était actuellement « insuffisante » et que le marché de l'occasion était inexistant.
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