Vol MH370, des recherches similaires à l’AF 447 ? (Boeing de Malaysia Airlines)

Si les débris repérés au large de l'Australie sont ceux du MH370, les recherches en mer vont s'apparenter à celles de l'AF 447 entre 2009 et 2011.

Près de 15 jours après la disparition du vol MH370 avec 239 personnes à bord, les recherches ont repris ce vendredi à 2.500 km au sud-ouest de Perth, dans l'extrême sud de l'océan Indien, où deux objets (dont l'un de 24 mètres), susceptibles d'appartenir au Boeing 777 de Malaysia Airlines, ont été repérés sur des images satellite qui datent de dimanche dernier. Cinq avions survolent la zone. Les recherches menées jeudi n'ont rien donné, la visibilité n'était pas bonne. Vendredi, la météo est plus favorable, mais rien n'a été trouvé non plus.

Loin de tout

Les autorités soulignaient la difficulté de l'opération dans ces mers australes isolées. Les recherches se concentrent en effet sur une vaste étendue d'eau glacée de quelque 23.000 km2, à 2.500 km de la côte ouest australienne, très loin de la trajectoire initiale de l'avion, disparu peu après son décollage de Kuala Lumpur, le 8 mars, alors qu'il se dirigeait vers Pékin. La zone des recherches est éloignée de tout, y compris des principales voies maritimes.

"C'est vraiment complètement perdu", indique Tim Huxley, directeur d'une société de fret maritime à Hong Kong. "Nous sommes dans une région parmi les plus isolées de la planète. En fait, on peut difficilement faire plus isolé", a déclaré le ministre australien de la Défense David Johnston. "C'est l'un des endroits les plus inaccessibles que l'on puisse imaginer à la surface de la Terre, mais s'il y a quelque chose, nous le trouverons", s'est engagé le Premier ministre australien Tony Abbott.

Cet éloignement des côtes complique les opérations. Pour le ministre de la défense australien, "c'est un cauchemar logistique". Chaque appareil ne peut effectuer que deux heures d'observation avant de revenir à terre.

Conditions très rudes

Outre l'éloignement, la zone de recherches se situe dans une zone très rude, battue par les vents et une mer souvent démontée.

"Les conditions sont très rudes. Dès qu'on arrive par là-bas, l'influence de l'Antarctique (...) se fait sentir", indique Erik van Sebille, océanographe à l'université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney. Même lorsque les conditions sont favorables, l'endroit est difficile, ajoute le chercheur, qui était dans cette zone en décembre, lors de l'été austral. Avec l'approche de l'automne, la situation empire. "Ce n'est pas le genre d'endroit où vous aimeriez rester à chercher un avion pendant des semaines", déclare-t-il à l'AFP. "On n'aurait pas pu trouver pire, et le moment de l'année ne pourrait pas lui aussi être plus mal choisi

Boîtes noires

Si ces débris devaient être ceux du B777, cela mettrait fin au mystère entourant l'avion et notamment à l'hypothèse qu'il ait pu se poser quelque part. Pour autant, si jamais ces débris  étaient ceux du Boeing de Malaysia, la compréhension exacte de cet accident serait extrêmement complexe à élucider.

Car retrouver les enregistreurs de vols (les boîtes noires) équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin. Le CVR (cockpit voice recorder) permet en effet d'entendre les échanges entre les pilotes ainsi que l'environnement acoustique du poste de pilotage (conversations, bruits, alarmes sonores). Le FDR (fligth data) fournit les valeurs des paramètres de l'avion (vitesse, altitude, régime des moteurs, engagement et désengagement d'automatisme, position des gouvernes, des commandes de vol…).

Signal pendant 90 jours selon le BEA

Pour espérer pouvoir écouter les enregistreurs, les enquêteurs doivent au préalable repérer l'épave de l'avion, laquelle peut être très éloignée de la zone où les débris ont repérées.  Depuis 15 jours, ils ont en effet eu le temps de dériver sur de longues distances.

Quand bien même l'épave était repérée, Il faudrait ensuite aller chercher les boîtes dans des eaux très profondes.

L'étude des courants marins et des reliefs est donc primordiale pour trouver le point d'impact de l'avion. Les calculs doivent être les plus précis possibles d'emblée. Car les boîtes noires émettent un signal pendant 90 jours explique le site internet du bureau enquêtes analyses (BEA) -à l'époque de l'AF 447, il n'était que de 30 jours. Ce signal est d'une portée d'environ deux kilomètres. Pour le capter, la zone de l'impact de l'avion doit être passée au peigne fin. Si rien n'est trouvé durant le temps d'émission des balises, la situation devient encore plus difficile. Il faut, explorer les fonds marins avec, soit à l'aide de sondeurs multifaisceaux disposés sur les navires de surface (ils donnent des images du relief et de la nature des fonds en trois dimensions), soit en utilisant des drones sous-marins autonomes. Ce sont eux qui avaient permis de localiser l'épave de l'AF 447. 

Cinq campagnes de recherches pour l'AF 447

Une fois la carcasse localisée, il faudrait envoyer un robot pour aller chercher les boites noires, en espérant qu'elles sont exploitables. Retrouvées près de deux ans après l'accident du Rio-Paris, les boîtes noires de l'AF 447 ont pu parler. Il avait fallu 5 campagnes de recherches en mer. Mais vu l'impact médiatique de la disparition de l'avion malaisien, il serait étonnant que les fonds ne soient pas apportés par la compagnie, l'Etat malaisien, le constructeur, voire peut être d'autres pays. On en est pas là. 

Les recherches profiteront de l'expérience des recherches de l'AF 447. La présence sur place de trois enquêteurs français du BEA est un atout. Encore faut-il que ces débris appartiennent au Boeing malaisien.

 

 

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Commentaires 3
à écrit le 24/03/2014 à 18:25
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Je ne vois pas de fautes d 'orthographe ou de grammaire!!!!

à écrit le 21/03/2014 à 21:19
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Quel charabia. Avez vous seulement relu cet article. C'est bourre de fautes de grammaire. Je croyais que la tribune était un journal sérieux.

à écrit le 20/03/2014 à 23:19
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Écrivez français! Les journalistes sont ils devenus si nuls en conjugaison et orthographe?

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