Accident de Brétigny : la SNCF réfute l'expertise métallurgique

Dans sa requête à la justice, l'entreprise souhaite donc que les experts "complètent leurs travaux en leur demandant d'apporter des réponses à une série de questions qui lui apparaissent à ce jour toujours essentielles à la détermination de l'origine de l'accident".
Le déraillement du train Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge avait fait sept morts. Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF ont été mis en examen à Evry pour homicides et blessures involontaires.

Un manque d'explications. La SNCF met en doute le sérieux de l'expertise métallurgique réalisée suite à la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, et a demandé aux juges d'instruction des compléments d'expertise. Dans cette demande, transmise le 19 janvier à la justice et dont l'AFP a obtenu copie jeudi 22 janvier, la SNCF regrette que :

"Se contentant d'expliquer que les têtes de boulons auraient rompu par fatigue, les experts n'ont fourni aucune explication à l'absence incompréhensible des écrous sur les vis. Pourtant, le dévissage accidentel d'un écrou oxydé est techniquement hautement improbable."

Dans sa requête à la justice, l'entreprise souhaite donc que les experts "complètent leurs travaux en leur demandant d'apporter des réponses à une série de questions qui lui apparaissent à ce jour toujours essentielles à la détermination de l'origine de l'accident".

Les pièces sous scellées ne seraient pas les bonnes

La compagnie ferroviaire estime qu'"il ne peut y avoir que deux hypothèses: soit les pièces placées sous scellés ne sont pas les bonnes, soit les écrous ont été dévissés par une action volontaire".  Pour autant, "des éléments dont nous disposons aujourd'hui, notre conviction c'est que l'acte volontaire n'est pas plausible", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la SNCF. Ce qui signifie que pour la SNCF, ce ne sont pas les bons boulons qui ont été mis sous scellés.

Dans leur analyse, remise huit mois après l'accident, les experts avaient sévèrement mis en cause les règles de maintenance. Ce que la SNCF "conteste fermement" dans ce rapport, reprochant notamment le délaia écoulé entre l'accident et le début de l'analyse. La SNCF juge également, concernant les boulons, qu'il n'y a eu "aucune analyse scientifique".

Le déraillement du train Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge avait fait sept morts. Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF ont été mis en examen à Evry pour homicides et blessures involontaires. Au total, quelque 4.000 pages d'expertises ont été rendues.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 13
à écrit le 05/02/2015 à 11:20
Signaler
merci à la sncf pour les familles des victimes dont je fais partie...

à écrit le 25/01/2015 à 8:06
Signaler
la multiple de la justice en france d'un cote des intouchables et des corompu de l'autre on sanctionne la pensee les dictatures font de meme

à écrit le 23/01/2015 à 22:11
Signaler
C'est normal que la SNCF conteste . L'idéal pour elle, cela serait sa propre analyse ou au pire, une analyse faite par des aveugles.... Comme d'habitude, expertises et procès à venir auront le même objectif : dire l'irresponsabilité de cette caste !!...

à écrit le 23/01/2015 à 20:06
Signaler
A la SNCF se sont les commissaires politiques qui décident du résultat de ce type d'enquête.

le 23/01/2015 à 22:14
Signaler
Vous avez raison. Avec l'appui du Soviet suprême... De gauche et de droite, le même résultat... La caste se défend ...

à écrit le 23/01/2015 à 16:41
Signaler
Même marrons et pris la main dans le sac, ils contestent... A part le qualificatif CrapuleS je ne vois pas comment qualifier autrement ces infâmes personnages supportés par l´état.

à écrit le 23/01/2015 à 16:37
Signaler
La SNCF préférait-elle une expertise bidon à la Pépy ?

à écrit le 23/01/2015 à 15:32
Signaler
S'il y avait eu des démontages sauvages, il y aurait forcément des traces récentes sur la rouille des têtes de vis. Sinon en tant que technicien de maintenance, sur les photos, je n'ai pas vu de rondelles, or dans un système soumis à fortes vibratio...

le 14/11/2015 à 18:25
Signaler
Sur certaines photos de raccordements de rails , j'ai vue des rondelles freins de tipe GROVER , qui mon sens ne permettent pas sur le tempt une protection efficace , en effet après quelque jours ,ces rondelles frein s'ouvrent et assure plus le cont...

à écrit le 23/01/2015 à 15:31
Signaler
Il serait temps de faire le ménage dans ses dirigeants (tous du privé et qui pense qu'a leurs jetons de présence dans les filiales 850 à ce jour) pour relancer cette entreprise

à écrit le 23/01/2015 à 14:04
Signaler
Je serai la SNCF je ferai profil bas...Combien de mort? Combien les contribuable paye en impot pour une entreprise mal géré ? Bref cet accident et juste révélateur du manque de sérieux de ces opérateurs, directions-syndicats...

à écrit le 23/01/2015 à 12:21
Signaler
Sabotage criminel? Acte terroriste? Assassinat prémédité? Incompétence coûteuse? C'est à voir

à écrit le 23/01/2015 à 9:54
Signaler
"pas les bons boulons" ! Si c'est vrai, il faudrait alors se demander pourquoi...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.