Accident de Brétigny : un rapport met en cause la "réduction d'effectif" à la SNCF

Un nouveau rapport, présenté mercredi pour éclairer la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en 2013, pointe une baisse d'effectifs sur la zone "plus importante qu'ailleurs" et un "dysfonctionnement organisationnel".
Les experts du cabinet Aptéis préconisent des incitations financières pour des agents expérimentés de province, le temps de former les nouvelles recrues.

"Banalisation du travail dans l'urgence", "réduction de l'effectif compétent": le dernier rapport sur l'accident de train survenu à Brétigny-sur-Orge le 12 juillet 2013 est sans équivoque. Ce document, consulté mercredi 12 novembre par l'AFP, a été établi par le cabinet Aptéis à la demande du comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) de l'établissement sud-ouest francilien, dont dépend Brétigny. Il pointe une baisse d'effectif de la SNCF "plus importante qu'ailleurs" dans cette zone.

Ainsi, entre 2000 et 2012, l'effectif de la brigade de Brétigny chargée de surveiller les voies dans le secteur "a été divisé par deux", passant de 16 à 8 personnes, d'après le rapport. Une baisse qui a eu des conséquences "sur les conditions d'organisation de la maintenance", la "pénibilité" et "la sécurité" des agents lors des opérations de maintenance.

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"Dysfonctionnement organisationnel"

En outre, l'accident "a brutalement concrétisé des insuffisances en matière de prévention des risques qui résultaient de dérives et de désordres plus anciens dans l'organisation du travail, dans ses modes d'encadrement, de pilotage autant que dans les moyens mis en oeuvre", analyse le rapport.

Le document conclut : "l'accident du 12 juillet 2013 est avant tout le résultat d'un dysfonctionnement organisationnel."

"Refonder la maintenance sur des bases fiables"

Pour prévenir un nouveau risque et "rompre avec une culture de l'urgence", les experts du cabinet Aptéis font quelques recommandations afin de "refonder l'organisation de la maintenance sur des bases fiables", et de "remédier au sous-effectif chronique". Ils préconisent des incitations financières pour des agents expérimentés de province, le temps de former les nouvelles recrues.

Les élus du CHSCT, réunis mercredi 12 novembre à Juvisy pour examiner ce rapport, présenteront mercredi soir à la presse les "résultats définitifs de l'expertise" et "les suites qui y seront données".

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Commentaires 15
à écrit le 13/11/2014 à 9:22
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en reduisat les effectifs la direction et l'etat francais savait que l'entretien allait patir donc ils sont responsable de crime avec intention delibere de dstruction d'entreprise de mal veillance pour profitpersonnel

à écrit le 12/11/2014 à 18:04
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On aimerait bien savoir: 1- Les boulons defectueux etaient-ils sur les planings recents de verification. Si oui, les fautifs sont ceux qui ont verifiés, 2- Si non, ce sont les managers qui sont responsables que certaines zones n'ont pas été m...

le 12/11/2014 à 18:33
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nous ne pouvons pas etre derriere chaque agent ,nous ne pouvons verifier que dans son sac il a une bouteille de vin ou du pastis

à écrit le 12/11/2014 à 17:31
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Ils feraient mieux dese demander si les équipes de maintenance qui sont passées sur le site juste avant l'accident ont correctement fait leur boulot. Responsabiliser les personnes en charge d'une mission, voilà la clef. Mais évidemment, nous ne somme...

à écrit le 12/11/2014 à 15:38
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"refonder l'organisation de la maintenance sur des bases fiables", "préconisent des incitations financières pour des agents expérimentés de province, le temps de former les nouvelles recrues"... C'est vrai que vérifier que des boulons sont bien serr...

le 12/11/2014 à 16:19
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Rarement vu un raisonnement aussi simpliste. Vous êtes réellement persuadé que leur boulot consiste à juste resserer des boulons ? Vous vous prenez pour qui pour émettre des jugements de valeurs sur un métier que vous ne connaissez pas ? Vous êtes si...

le 12/11/2014 à 18:49
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pour resserer un boulon il faut etre motiver,ou passer a cote les yeux fermes

à écrit le 12/11/2014 à 14:35
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A la radio (France 1 Faux) les fonctionnaires de la SNCF s'amusent à raconter du "hight-tech made in France" installé sur les locomotives. Le contribuable paiera. Ridicule comme toujours. La Silicon Valley doit trembler avec le hight-tech labellisé m...

le 12/11/2014 à 16:12
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Copié/collé d'un commentaire vu sur un autre article qui n'a rien à voir et avec un autre pseudo. Vous n'avez tellement rien à dire que vous vous sentez obligé de commenter sous plusieurs pseudos afin de faire croire que d'autres pensent comme vous. ...

le 12/11/2014 à 17:15
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T'attends quoi pour partir?

le 12/11/2014 à 18:03
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Tyrion, tu m'as donné des bonnes idées….. merci.

à écrit le 12/11/2014 à 14:12
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Il faut se rendre à l'évidence, la technologie du rail est dépassée. Car elle demande une main d’œuvre abondante, devenue cher...

à écrit le 12/11/2014 à 13:51
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Sur la base que ces 8 agents sont hors encadrement et sur le secteur Bretigny 1, il ne me parait insoluble qu'une telle équipe puisse remarquer et signaler des boulons manquants. Une moyenne de 220 jours par an d'activité fois 8 agents devrait pouvoi...

à écrit le 12/11/2014 à 13:46
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Alors il faut coller à la SNCF un label "Frech Tech" (en bon français) !!!

à écrit le 12/11/2014 à 13:38
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Les diminutions d'effectifs qu'à fait la SNCF, ce sont des cheminots, des cadres, des gens dans les bureaux ? La base du transport en train, c'est sur le terrain (rails, conduite, contrôleurs). Que vont devenir les énormes dettes de la SNCF passées ...

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