
Quatre plateformes de réservations de VTC ont demandé jeudi au gouvernement d'accorder à ces véhicules de transport avec chauffeur des avantages identiques aux taxis. "Le gouvernement dispose de nombreux outils réglementaires", affirme ainsi dans un communiqué la Fédération française du transport de personnes sur réservation (FFTPR) - constituée par les plateformes Allocab, Chauffeur-Privé, Marcel et Snapcar - qui appelle l'exécutif à "agir en faveur des chauffeurs de VTC".
Réduire les charges des chauffeurs
La FFTPR demande par exemple "une détaxation partielle sur les carburants, au même titre que les taxis", qui peuvent se faire rembourser une partie de la Ticpe (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques). Les plateformes estiment que cette mesure permettrait aux VTC de "réduire leurs charges de 150 euros mensuels", alors que des chauffeurs ont récemment manifesté contre le leader Uber, déplorant un trop faible salaire - comme l'évoquent d'ailleurs de nombreuses études.
Prise en charge sur la voie publique
La fédération réclame également "la possibilité de stationner et de charger convenablement les clients aux abords des aéroports et des gares". Actuellement, les VTC peuvent s'y garer au maximum une heure avant d'embarquer un voyageur ayant réservé sa course.
Couloirs de bus et voies rapides
Les plateformes veulent aussi que les VTC puissent "circuler dans les couloirs de bus" et "utiliser la voie rapide" entre l'aéroport de Roissy et Paris, comme les y autorise une décision de justice de juin 2015, contestée par l'Etat.
Transport de malades
Enfin la FFTPR souhaite que les VTC accèdent au marché du transport sanitaire conventionné, jusqu'à présent réservé aux taxis. Une question qui était à l'étude en 2013 au gouvernement, avant qu'il ne fasse machine arrière après une mobilisation inédite des taxis.
Journée sans voitures
"La plupart de ces mesures ne coûtent rien et corrigent des distorsions de concurrence injustifiées", affirme Yves Weisselberger, patron de Snapcar et président de la FFTPR, qui revendique en outre le "droit de travailler pendant la journée sans voitures".
Pour l'heure, des plateformes VTC ont été reçues depuis vendredi par Jacques Rapoport, chargé par le gouvernement d'une médiation fin décembre, après la mobilisation des chauffeurs contre la politique tarifaire du groupe américain Uber, mastodonte du secteur.
Plusieurs organisations de chauffeurs appellent d'ailleurs à un nouveau rassemblement lundi à partir de 6h place de la Bastille à Paris.
(Avec AFP)
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