Émeraude en avance sur ses objectifs

Lauréat 2008 du prix de l'Ambition, le négociant en matières plastiques premières poursuit sa croissance.

Ce prix a été une vraie fierté pour l'entreprise, fierté partagée par toute l'équipe ! » lance d'emblée Yann Bucaille, PDG d'Émeraude, entreprise de négoce de matières plastiques premières. L'année dernière, la PME avait en effet reçu le prix de l'Ambition Île-de-France (catégorie International) décerné par la Banque Palatine et « La Tribune ». Une distinction qui récompensait la réussite de cette société fondée en 1986 par le père de l'actuel dirigeant, redressée après une période difficile dans laquelle l'avait plongée à la fin des années 90 la guerre civile en Côte d'Ivoire, son premier client. Yann Bucaille avait entrepris une minutieuse politique de diversification, encore déclinée aujourd'hui avec une série d'objectifs à l'horizon 2010.

« Nous avons désormais trois métiers, précise Yann Bucaille, la commercialisation de matière plastique, la logistique internationale et le financement. Et il n'y a pas de secret : il faut aller chercher la croissance là où elle est, à l'étranger. C'est sans doute une des clés de notre succès. Moins de 5 % de notre chiffre d'affaires est réalisé en Europe. » Alors qu'Émeraude n'était présente que dans 8 pays en 2000, l'entreprise l'est désormais dans 59 pays, avec un objectif de 70 en 2010. De même, avec moins de 100 clients en 2000, la société était trop fragile. L'objectif de 550 clients, fixé pour 2010, est largement dépassé puisqu'ils sont d'ores et déjà plus de 610. « C'est super ! Cela nous laisse de l'avance pour affronter la crise, d'autant que nos clients sont des entreprises de transformation pour lesquelles nous sommes un opérateur de fournitures stratégiques, dont on ne change pas comme ça », affirme le PDG. Pour accompagner cette croissance à l'international, Émeraude a aussi créé des filiales à l'étranger, dès 2005. Aujourd'hui présente en Chine, à Dubaï et en Afrique du Sud, la PME entend développer le chiffre d'affaires de ces filiales pour atteindre 20 % à 30 % des ventes totales.

de nouveaux marchés

« Là encore, nous sommes en avance sur nos objectifs puisque les trois filiales représentent déjà 19 % du chiffre », se réjouit le dirigeant. Et même si les résultats 2009 devaient enregistrer une légère baisse par rapport à 2008 (245 millions d'euros), liée à la baisse du prix des matières premières et non à la crise, elle devrait être compensée par la conquête de nouveaux marchés. D'ailleurs, Yann Bucaille reste optimiste et envisage plusieurs recrutements à des postes clés. « Je crois dans mon métier, mes produits, mes équipes », insiste le dirigeant, qui envisage même de postuler à nouveau au prix de l'Ambition « pour montrer que nous avons réussi ». Rendez-vous dans deux ans.

Béatrice Delamotte

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