L'immobilier en Atlantique sud

Ré a pris la crise immobilière vent debout, mais pas de la même façon au nord et au sud de l'île. Après un arrêt des transactions à partir de l'automne 2008, « un léger frémissement au printemps a précédé une nouvelle accalmie », constate Me Fabrice Perreau-Billard, notaire à Saint-Martin-de-Ré. Mis à part les biens d'exception (belles propriétés en bord de mer ou villas d'armateur), le marché ne surfe plus sur la vague de 2007. L'achat moyen se situe entre 400.000 et 500.000 euros contre 550.000 euros il y a un an et demi. Pour Me Perreau-Billard, « avec le tassement du marché, on voit apparaître des biens à 300.000 euros. Cela peut générer une nouvelle clientèle qui bénéficie de taux d'intérêt relativement bas ». La situation n'est pas tout à fait la même au nord de l'île, côté plus « people ». « On n'enregistre pas de baisse des prix. En dehors du turnover normal, les gens gardent leurs biens. Les offres à ? 30 % et à ? 50 % sont systématiquement rejetées », précise Pierre-Loïc Vauchez, directeur de l'agence du Fier, aux Portes-en-Ré. Les transactions, qui s'effectuent actuellement, concernent des acheteurs âgés entre 45 ans et 65 ans, d'origine francilienne. Les clients étrangers, notamment anglais, se font plus rares et visent les « biens d'exception ». « On trouve de moins en moins de gros budgets entre 1,5 million et 3 millions d'euros », souligne le directeur de l'agence du Fier. Les acheteurs recherchent « les maisons rétaises de style. Ils sont exigeants dans leurs choix. On le voit également dans la rénovation », note Me Perreau-Billard, qui poursuit : « Le rapport acheteur-vendeur s'est modifié. Naguère, le vendeur fixait le prix, aujourd'hui, le vendeur le négocie. » Thierry Thomas

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