Île-de-France/marketing

Depuis le mois de mai, c'est groupe Reflect qui accompagne Krys pour ancrer son positionnement sur « la beauté accessible » en offrant aux consommateurs un simulateur de lunettes sur son site Web. Une opération d'envergure pour laquelle l'agence de marketing interactif et relationnel a conçu un configurateur de lunettes optimisé et un simulateur de prix. Ce nouveau budget conforte Manuel Diaz, le fondateur et dirigeant de l'entreprise, dans sa vision du Web. « Le digital se suffit à lui-même, précise-t-il. Du coup, les marques n'ont quasiment plus besoin de la publicité qui a tendance à instrumentaliser le Web. On passe d'un marketing de l'interruption à un marketing de l'attention. »

Ce credo, Manuel Diaz le porte depuis 1997, date de création de Reflect. Alors âgé de 18 ans, il découvre Internet sur les campus britanniques où il fait ses études et décide avec son frère Carlos, qui partira créer blueKiwi Software, de proposer une offre de services Internet aux acteurs privés et publics du Limousin. La technopole Ester, à Limoges, accueillera leurs premiers pas et très vite Reflect entre dans le top 5 des agences interactives françaises puis, en 2005 dans les trois meilleures.

Poussé à s'ouvrir à l'international par ses clients, Manuel Diaz se rapproche alors de la société belge Emakina « pour construire un groupe d'agences interactives européennes indépendantes ». Groupe Reflect devient la marque française de ce nouveau groupe, basé sur des valeurs communes.

Créativité

« Nous sommes une ?full services web agency?, déclare Manuel Diaz. Nous accompagnons nos clients sur l'ensemble des problématiques digitales, de la stratégie business, à l'organisation de l'entreprise, en passant évidemment par l'architecture informatique, le design? » Loin des 12 m2 de bureaux des débuts sur la technopole Ester, groupe Reflect emploie aujourd'hui 350 collaborateurs en France, mais aussi en Belgique (à Bruxelles, Anvers et Gand) et aux Pays-Bas (Rotterdam). « L'audience attend de nous de la créativité et le digital permet de tester facilement les idées et de les déployer sur le terrain, déclare Manuel Diaz. On sait désormais démontrer la performance au-delà de l'impact des campagnes. Par exemple, nous avons pu calculer pour un de nos clients, Zadig & Voltaire, que leur boutique en ligne réalisait un chiffre d'affaires comparable à celui de 1,5 boutique ?réelle?. »

Face à des mastodontes comme Publicis et Euro RSCG, l'entreprise a réussi à se hisser à la première place des agences interactives françaises, en attendant d'intégrer le top 5 des agences européennes. « Les annonceurs ont compris que les agences de publicité traditionnelles ne sont pas forcément le meilleur partenaire pour la communication digitale », ajoute Manuel Diaz. Et les résultats sont là : le chiffre d'affaires de groupe Reflect a quasiment doublé en un an, passant de 17,5 millions d'euros en 2007 à 31,4 millions en 2008. « Nous allons continuer à crédibiliser le digital avec passion et conviction », affirme Manuel Diaz. n