Rennes chasse les voitures de son centre historique

La Ville de Rennes expérimentera dans son centre historique à compter du lundi 13 février et pour une durée de quatre mois, une Zone à trafic limité (ZTL). Destiné à empêcher le trafic de transit, ce projet va modifier le plan de circulation pour donner la priorité aux mobilités douces. Délimitée sur 40 hectares, la ZTL rennaise sera « la plus grande de France» .
À compter du lundi 13 février et pour une durée de quatre mois, Rennes va expérimenter dans son centre historique Nord une Zone à trafic limité (ZTL), comme celles déjà en vigueur dans plusieurs villes de France comme Nantes, Strasbourg et Grenoble.
À compter du lundi 13 février et pour une durée de quatre mois, Rennes va expérimenter dans son centre historique Nord une Zone à trafic limité (ZTL), comme celles déjà en vigueur dans plusieurs villes de France comme Nantes, Strasbourg et Grenoble. (Crédits : Ville de Rennes)

C'est l'une des mesures qui doit permettre à Rennes d'atteindre son objectif de baisse de 38% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Une sorte de prélude à la future Zone à faible émission (ZFE) prévue fin 2024. La ville de Rennes s'apprête en effet à bousculer son plan de circulation et les habitudes des usagers du centre. À compter du lundi 13 février et pour une durée de quatre mois, elle expérimentera dans son centre historique Nord une Zone à trafic limité (ZTL), comme celles déjà en vigueur dans plusieurs villes de France comme Nantes, Strasbourg et Grenoble.

Présentée jeudi 26 janvier, cette expérimentation ne fait pas l'unanimité chez les commerçants du centre mais coïncide avec l'arrivée de la ligne b du métro et le redéploiement dans les communes de l'agglomération du réseau de bus (600 bus en moins par jour dans l'hyper-centre).

Apaiser le centre-ville sur 40 hectares

Ce projet est destiné à empêcher le trafic de transit et la traversée du centre-ville de part en part. Il sera organisé autour de six points d'entrée et réservera l'accès du secteur aux seuls automobilistes autorisés afin de donner la priorité aux mobilités douces, aux piétons et aux vélos.

 « Il ne s'agit pas de piétonniser l'ensemble de la zone en la rendant inaccessible aux voitures mais de réduire la place de la voiture à sa seule nécessité » justifie Valérie Faucheux, adjointe déléguée aux mobilités et aux déplacements.

« L'objectif est d'apaiser le centre historique en limitant l'usage de la voiture et autres véhicules motorisés aux nécessités des ayants droit : habitants, commerçants, artisans, livreurs, services d'urgence... » ajoute l'élue qui renvoie à la concertation Rennes 2030 organisée en 2018 par la Ville et la Métropole de Rennes.

« Les habitants et les usagers du centre-ville ont exprimé leur souhait de le libérer d'un trafic routier trop important » rappelle ainsi la municipalité.

Concrètement, la ZTL rennaise s'étendra sur 40 hectares devenant, selon la mairie, la « plus grande de France ».

Justificatif de domicile, autorisation spéciale ou bon de commande

Indiqué par panneau, l'accès à cet espace apaisé, où la vitesse est limitée à 20 kilomètres heure et le stationnement réservé aux ayants droit, sera libre mais soumis à des contrôles. La Ville promet de la souplesse mais la police municipale pourra infliger une amende de 35 euros aux contrevenants.

L'arrêté municipal qui définit la ZTL prévoit que les habitants, les personnes à mobilité réduite, les commerçants et entreprises domiciliés dans le périmètre, les personnels médicaux et leurs clients, les livreurs et artisans seront autorisés à circuler. Sous réserve de produire un justificatif de domicile, d'intervention, une autorisation spéciale ou un bon de commande.

La police et les forces de sécurité, les taxis, les véhicules de secours, ou encore les transports en commun et les véhicules d'autopartage (Citiz et Yea!) en seront exemptés.

6.300 places de parking et une navette gratuite

Pour les autres usagers du centre, Rennes rappelle que plus de 6.300 places sont proposées dans les parkings de la ville. S'y s'ajoutent les parking relais, encore sous-exploités, mais dont la capacité a été augmentée à plus de 4.000 places avec l'ouverture de la ligne b du métro. Outre un pass illimité pour les voyages en famille sur le réseau Star (métro-bus) les week-end et jours fériés, la municipalité prévoit qu'une navette électrique gratuite desservira treize arrêts en centre-ville.

Avant le bilan qui sera tiré à l'issue de l'expérimentation avec les usagers, les commerçants et les riverains, la municipalité précise que le projet s'accompagne de travaux d'aménagements urbains (requalification de bâtiments et de places emblématiques) « favorables aux commerces et à leur accès ».

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Commentaires 3
à écrit le 27/01/2023 à 20:12
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Au nom de l'écologie, le centre ville historique devient la propriété des riches bobos soit disant écolo qui vont ensuite prendre l'avion pour aller en vacances dans des 5 étoiles surclimatisés. Vivre la révolution avec les écolos en ligne de mire.

le 28/01/2023 à 14:01
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Une opinion et non une idée… à Rennes il y a une mixité dans le centre avec beaucoup de logements « aidés »… d’ailleurs tous les membres proches de la mairie riches ou pauvres en ont ! Non le plus grave à Rennes reste la présence de Lfi et Ellv… sec...

le 28/01/2023 à 16:30
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c'est aussi chasser les touristes de fin de semaine qui aura envie d'aller dans ces villes pour flaner et oui les ecolos bobo sont des egoistes il peuvent critiquer les milliardaires ils sont devenue pire encore que les seigneurs de l'ancien reg...

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