Créée en novembre 2009, Vertaris a de grandes ambitions. « Nous allons nous concentrer sur le segment du papier recyclé haut-de-gamme, très blanc, très beau, utilisé par exemple pour les ramettes des photocopieurs ou des applications graphiques », explique François Vessiere, l?un des trois fondateurs, tous venus de l?industrie papetière. Un créneau encore peu occupé : il ne représente que 7% du marché du papier recyclé, avec un petit nombre d?acteurs en-dehors du groupe Arjowiggins. Vertaris vise aussi le marché des imprimeurs avec du papier livré sous forme de bobines ou de feuilles.
Les installations de désencrage et de blanchiment reposent sur un process inédit qui a fait l?objet d?un dépôt de brevet.
Débouchés européens
La société vise d?emblée un marché européen. Elle emploie déjà 50 salariés et en annonce 140 fin 2010 avec un chiffre d?affaires de 45 millions d?euros et une production de 60 000 tonnes. Et son plan de recrutement prévoit un effectif de 200 personnes à échéance de trois ans.
Vertaris a nécessité de gros investissements : 20 millions d?euros de financement provenant de différentes sources, publiques (Oséo, aides locales..) et privées (les fonds d?investissement Aloe Private Equity et Demeter, notamment).
Parmi ses autres projets, Vertaris veut produire des matériaux d?isolation à base de cellulose pour la construction de maisons passives ou basse consommation d?énergie et la rénovation de bâtiments.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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