Barclays veut se renforcer sur le marché du carbone

Malgré un marché du carbone atone depuis plusieurs mois et une incertitude sur l'avenir des mécanismes de compensation carbone après la fin du protocole de Kyoto, les acteurs financiers continuent à miser sur le secteur.

La banque britannique Barclays vient de faire une offre de rachat sur la société suédoise Tricorona, spécialisée dans le sourcing des projets de réduction des émissions de CO2 dans les pays émergents et le négoce des crédits carbone, pour 1,130 milliard de couronnes suédoises, soit près de 120 millions d?euros.

La banque bénéficie d?un avis favorable du conseil d?administration de Tricorona et du management. Déjà active dans le négoce des émissions de CO2 depuis 2004, la banque espère renforcer ses positions par cette opération, et notamment dans le sourcing des projets.

Un portefeuille important

Cotée à la Bourse de Stockholm, Tricorona identifie des projets de réduction des émissions de CO2 dans les pays émergents qui peuvent être éligibles dans le cadre des Mécanismes de développement propre (MDP) prévus par le protocole de Kyoto, qui donnent droit à des crédits carbone que peuvent acheter les entreprises et acteurs des pays industrialisés pour compenser leurs propres émissions.

La société compte aujourd?hui plus de 100 projets enregistrés par l?ONU, ce qui en fait l?un des principaux acteurs européens. Ce portefeuille devrait permettre de réduire les émissions de CO2 de 49,9 millions de tonnes d?ici au 31 décembre 2012 et de plus de 63 millions de tonnes sur la période 2013-2020.

Beaucoup de banques se sont positionnés sur le marché du carbone. C?est le cas de Goldman Sachs, Morgan Stanley ou encore JP Morgan, qui, à l?automne 2009, a mis la main sur un autre spécialiste des crédits carbone, l?irlandais EcoSecurities, la société qui gère le plus de projets de MDP agréés par l'ONU. EcoSecurities avait été convoitée par plusieurs prétendants, dont le français EDF Trading.

Le marché du carbone tourne au ralenti depuis plusieurs mois : l?absence d?accord contraignant à Copenhague en décembre 2009, les incertitudes sur l?avenir du Mécanisme de développement propre après 2012 et aussi les interrogations sur la mise en place d?un marché du carbone aux Etats-Unis pèsent lourdement.

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