Corso Magenta conçoit une peinture écolo en film

Cette start-up française a inventé un procédé de « peinture à poser » qui tient du papier peint.

Un film sec prêt à être posé sur les murs, c'est la nouvelle peinture écologique conçue par la jeune société Corso Magenta, implantée à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), qui espère bien révolutionner le marché grâce à cette innovation. Stanislas Chevallier, l'inventeur du procédé, travaille sur ce concept depuis 2003. Il a déposé trois brevets et créé Corso Magenta en 2007. L'entreprise espère boucler une première levée de fonds de 500.000 euros d'ici à janvier prochain.

Cette start-up propose une vraie rupture technologique : un éco-film de peinture, baptisé également « peinture à poser », qui se colle comme un papier peint. Le produit fini, composé à 100 % de peinture, présente trois à quatre couches et peut également être imprimé. Cette peinture non liquide ne contient aucun COV (composé organique volatil) résiduel, ni solvant, ni retardateur de séchage, ni aucun résidu liquide.

Sans salissures

Le film est préfabriqué sur une chaîne industrielle puis déposé sur un support de protection. Le tout est ensuite conditionné sous forme de rouleau. Une fois collée, la pellicule de protection s'enlève trente minutes après la pose. Le chantier ne génère donc pas de salissures collatérales.

Le coût du produit brut est supérieur à celui d'une peinture liquide. Mais le produit fini revient en fait 20 % à 25 % moins cher, selon la société, grâce à un temps de pose (et de main-d'?uvre) réduit de 20 % à 40 %, au fait qu'il est inutile de multiplier les couches, et que le procédé ne nécessite ni finition ni nettoyage.

Sur le marché du bâtiment, cette éco-peinture industrielle va concurrencer les produits liquides existants, dont certains peuvent également posséder des propriétés écologiques.

Le lancement est prévu début 2010, avec une commercialisation effective au second semestre. Ce film de peinture est destiné d'abord aux grands chantiers du bâtiment, dans le tertiaire notamment. La société se concentrera d'abord sur le marché industriel du revêtement blanc, puis offrira, d'ici quelques mois, une palette de couleurs.

« Pour commencer, seules les grandes entreprises de peinture [plus de 50 salariés] pourront utiliser cette ?peinture à poser?, explique Jérôme de Dinechin, directeur de l'innovation. Nous étudierons ensuite une stratégie de distribution plus large. » La société vise un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros d'ici trois à quatre ans.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.