À Périgueux, les 24.000 m2 supplémentaires qui viennent s'ajouter aux 76.000 m2 existants rendaient inopérante l'ancienne chaufferie du centre hospitalier. « Il fallait de toute façon augmenter la puissance appelée, or nos chaudières dataient de 1969 », explique Bruno Anceau, le directeur des travaux et du patrimoine du Centre hospitalier.
C'est la solution proposée par Cofely (filiale de GDF Suez), dans le cadre d'un partenariat public-privé de vingt-deux ans, qui a été retenue à l'issue de l'appel d'offres. Cofely prendra en charge la conception, la réalisation et l'exploitation de cette nouvelle centrale de production thermique biomasse. Les travaux, lancés en avril, s'étaleront sur dix-huit mois pour un investissement de 5,5 millions d'euros, réalisé avec le soutien de l'Ademe. Le chiffre d'affaires annuel de Cofely sur ce site s'élèvera à 2 millions d'euros. Le dispositif repose sur deux chaudières fonctionnant respectivement aux plaquettes de bois forestières et aux broyats de palettes, d'une puissance totale de 5,6 MW. Les puissances différentes - 1,8 MW et 3,8 MW - des deux chaudières doivent permettre d'optimiser leur pilotage et notamment d'éviter l'encrassement pouvant résulter d'un fonctionnement ralenti à certaines périodes de l'année. Elles sont complétées par deux chaudières mixtes de 10 MW pour les périodes de pointe et par un groupe électrogène de 160 KWh destiné à assurer la continuité de service en toutes circonstances, par mesure de sécurité.
cinq jours d'autonomie
Bruno Anceau précise néanmoins : « Nous avons la garantie que, sur une année, 90 % de la chaleur sera produite par la biomasse. » De surcroît, cinq jours d'autonomie sont prévus pour les installations, grâce à une réserve de fioul et 758 m3 de bois stocké dans deux silos.
Autre argument de poids, la baisse de 40 % des coûts énergétiques. Enfin, sur le plan environnemental, la réduction des émissions de CO2 est évaluée à 8.000 tonnes par an. La plate-forme d'approvisionnement de la société AES, située à moins de 40 kilomètres, fournira environ 11.000 tonnes de bois par an. Petit plus, l'installation de panneaux photovoltaïques dont la production sera revendue à EDF. Claude Mandraut
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