Inégalités et protectionnisme au menu de la précampagne américaine

Le 110 e Congrès des États-Unis d'Amérique vient à peine de prendre ses quartiers que la classe politique américaine regarde déjà vers le scrutin présidentiel de novembre 2008. Certains candidats, déclarés ou non, sont déjà sur la route pour lever des fonds.C'est le cas du démocrate John Edwards (53 ans), l'ancien colistiermalheureux de John Kerry à la présidentielle de 2004. Parti de la Nouvelle-Orléans où il a annoncé sa candidature dans l'arrière-cour d'une maison dévastée par l'ouragan Katrina, il entend placer la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités entre les Américains au centre de la campagne. Ce thème a permis de convaincre une partie de l'Amérique profonde de voter démocrate aux dernières élections de mi-mandat. John Edwards semble donc convaincu qu'il sera toujours d'actualité, du moins pendant cette phasede campagne où les outsiders s'ébrouent en attendant l'entrée de ténors démocrates tels Barack Obama (45 ans), sénateur de l'Illinois, sans parler d'Hillary Clinton (59 ans), ex-première dame.Mais la question de la pauvreté ne sera pas l'apanage des démocrates puisque le républicain et gouverneur sortant du Massachusetts Mitt Romney (59 ans) est lui aussi parti à la recherche de fonds sans s'être toutefois déclaré officiellement. Fort d'une réforme très audacieuse du système de santé dans son État, il fait figure de candidat républicain " social " capable de reconquérir un électorat qui n'a guère goûté aux fruits des cinq années de croissance.MESURES RESTRICTIVESLe second grand thème de cette précampagne concerne le protectionnisme, notamment vis-à-vis de la Chine. Si les républicains demeurent attachés au libre-échangisme et défendent la poursuite des négociations au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'embarras est patent chez les démocrates. Edwards veut plus de fermeté à l'encontre de la Chine voire des mesures restrictives tandis que l'ancien vice-président Al Gore (58 ans) et Hillary Clinton préfèrent éluder la question dans la mesure où c'est sous la présidence de Bill Clinton que la Chine a fait son entrée dans l'OMC.Enfin, l'Irak plane sur le débat électoral. Le républicain John McCain (70 ans), sénateur de l'Arizona veut une augmentation des troupes en Irak pour assurer une " sortie honorable ". Les républicains Rudy Giuliani (62 ans), ancien maire de New York, et Newt Gingrich (63 ans), ancien speaker de la Chambre des représentants, sont d'ores et déjà opposés à ce que l'on appelle " la doctrine McCain ". Quant aux grands favoris, Clinton et Barak, respectivement 22 % et 21 % d'intentions de vote pour les primaires démocrates selon les sondages, leur position sur l'Irak reste imprécise, signe qu'ils devraient repousser le plus longtemps possible leur entrée dans la bataille présidentielle.
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