Schneider Electric met l'accent sur les baisses de coûts

équipements électriquesSchneider Electric serre la vis. Vendredi, lors de la présentation des résultats semestriels du fabricant français d'équipements électriques, le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire, et le directeur financier, Emmanuel Babeau, ont évoqué à maintes reprises les réductions de coûts, déjà réalisées et à venir. Les dirigeants l'ont redit, ils souhaitent économiser 1,6 milliard d'euros d'ici à 2011, de telle sorte que Schneider Electric soit en ordre de bataille lorsque l'économie se redressera. Dans cette perspective, la société a déjà économisé quelque 300 millions d'euros au premier semestre sur ses fonctions support (marketing, etc.). « Nous sommes allés plus vite que prévu », s'est félicité Emmanuel Babeau, qui entend bien accélérer encore le programme de réduction des coûts.Conséquence, Schneider Electric est en mesure de confirmer son objectif d'une marge d'Ebita (avant intérêts, impôts, amortissements et charges de restructuration) de 12 %, pour 2009 (contre 11,6 % au premier semestre), alors même que la baisse de son activité sera plus forte que prévu. Jusqu'à présent, la société tablait sur un recul de 15 % de son chiffre d'affaires, au second semestre. Mais vendredi, Emmanuel Babeau a indiqué que le chiffre d'affaires accuserait un déclin identique à celui du premier semestre. Or, au cours des six premiers mois de l'année, les revenus ont plongé de 17,9 %, à périmètre et taux de change constants, à 7,75 milliards d'euros, entraînant une dégringolade de 59,3 % du bénéfice net, à 346 millions, chute de la demande oblige. Une demande sur laquelle les dirigeants reconnaissent avoir « peu de visibilit頻.dynamisme des émergentsUne consolation, les pays émergents, qui représentent près du tiers de l'activité de Schneider Electric, « donnent des signes de reprise », affirment Jean-Pascal Tricoire et Emmanuel Babeau, avec une mention particulière à la Chine, « qui a renoué avec la croissance », et à l'Afrique, qualifiée de « poche de croissance ». Des marchés émergents qui jouent à nouveau leur rôle de moteur, voilà qui a incité le bureau d'analyse Oddo, également séduit par les efforts de restructuration, à relever sa recommandation sur l'action Schneider Electric, d'« alléger » à « acheter ». Un enthousiasme partagé : le cours de Bourse a bondi de 7,2 %, au plus fort de la séance, à 64,55 euros, son plus haut niveau des dix derniers mois. Christine Lejoux
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