Les petites foncières souffrent

les valeurs financières et foncières ont opéré une belle reprise depuis trois mois. À telle enseigne que les groupes de promotion immobilière figurent en tête des plus fortes hausses depuis le début de l'année. Les grandes foncières classiques ont, elles aussi, bien que dans une moindre mesure, profité du mouvement porteur qui a touché l'ensemble des valeurs cycliques particulièrement attaquées fin 2008. En scrutant de près les performances de l'ensemble des sociétés immobilières cotées, il est intéressant de noter qu'elles sont loin d'être logées à la même enseigne. Les petites structures qui ont surtout vu dans la Bourse l'opportunité de profiter du statut fiscal avantageux SIIC, et qui se sont introduites en 2006 et 2007 avec bien souvent pour seul actif un ou deux immeubles, sont aujourd'hui à la peine. Leur repli est même assez sensible (entre 15?% et 30?%) alors que l'indice des sociétés financières gagne 12,5?% depuis le début de l'année, et le Mid & Small 190 plus de 11?%. En cause, le modèle économique de ces structures qui n'est pas fait pour résister à la crise. Si les mastodontes immobiliers ont un large portefeuille d'actifs qu'ils peuvent arbitrer, portefeuille diversifié alliant bureaux, centres commerciaux et entrepôts, les toutes petites foncières sont « coincées » avec un ou deux actifs qu'elles sont contraintes de conserver sous peine de dégager une forte moins-value. Et surtout avec un endettement souvent problématique, les dirigeants de ces structures ayant fait jouer au maximum l'effet de levier lorsque l'argent coulait à flots. Leur avenir tient donc aujourd'hui à un fil. Raison pour laquelle les investisseurs boudent largement ces sociétés dont le salut proviendra d'une réévaluation de leur ANR (actif net réévalué). À moins que les banques créancières de ces entités ne transforment leur dette en capital comme on vient de le voir en Espagne. P. B.-B.Si les mastodontes de l'immobilier ont profité du mouvement de reprise initié par les sociétés financières, les petites foncières subissent de lourdes pertes. En cause : leur modèle économique.
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