Buffett froid

chronique sur le vifLe week-end dernier s'est tenu à Omaha, dans l'État du Nebraska (États-Unis), le « Woodstock du capitalisme ». L'expression désigne l'assemblée générale annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway, la société d'investissement présidée par Warren Buffett, l'une des personnes les plus riches du monde. En ces temps de fortes incertitudes, le vieux sage des marchés s'est montré plutôt sombre devant les 35.000 personnes venues l'écouter. Âgé de 78 ans, Warren Buffett s'est rendu célèbre pour son flair en matière d'investissements, exprimé sous la forme d'un bon sens populaire critique et ironique à l'égard du jargon de la finance. Si les résultats 2008 de Berkshire ont logiquement pâti de la crise, accusant un recul de 59 %, la pire performance de l'histoire de la société, l'année 2009 n'est pas de nature à éclaircir l'horizon. En effet, « l'oracle d'Omaha » a révélé qu'au premier trimestre le résultat opérationnel atteint 1,7 milliard de dollars, contre 1,9 milliard de dollars pour la même période de 2008. Mais ce qui compte, pour les fans, c'est la boule de cristal du vieux sage. Là aussi, Buffett a joué subtilement les pythies, arguant que les mesures prises par le gouvernement américain pour sortir de la crise allaient dans le bon sens mais s'est bien gardé d'indiquer quand il y aurait la reprise économique et un rallye durable des marchés financiers. Bref, l'horizon est loin d'être dégagé. Abordant divers sujets, Buffett a annoncé qu'il n'investira plus 1 dollar dans le secteur de la presse écrite en raison de pertes assurées. Livreur de journaux dans sa jeunesse, actionnaire de certains d'entre eux, il note que tant que les journaux étaient essentiels pour les lecteurs, ils l'étaient aussi pour les annonceurs. Avec un public qui se tourne de plus en plus vers d'autres sources, en particulier Internet, les revenus publicitaires chutent inexorablement. Ce qui attriste son bras droit, Charlie Mugler, qui considère que c'est là « une tragédie nationale ». Le secteur, à ses yeux, a été un fondement de notre civilisation, car les journaux obligent les gouvernements à être plus honnêtes ! nPour warren buffett, les mesures prises par le gouvernement américain pour sortir de la crise vont dans le bon sens.par Robert Jules, journaliste à « La Tribune ».
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