Geert Wilders, 46 ans, chef de file de la droite populiste aux Pays-Bas, l'a emporté plus largement que prévu lors des européennes. Au lieu des 12 % annoncés par les sondages, il a remporté, jeudi, 17 % des voix. Son Parti pour la liberté (PVV) devient la seconde formation politique du pays, derrière l'Appel chrétien-démocrate (CDA) de centre-droit, au pouvoir depuis 2003.Geert Wilders récolte les fruits de sa campagne clairement anti européenne, qui a martelé des messages simples. « Moins d'Europe, plus de Pays-Bas et jamais de Turquie », a résumé, le 4 juin au soir, sa tête de liste Barry Madlener, rappelant à quel point le vote pour Wilders est un vote contestataire.L'ancien assistant du libéral Frits Bolkestein mobilise surtout contre. Son programme est axé contre « l'islamisation de la société néerlandaise », contre l'insécurité, contre l'immigration, contre l'Europe et contre l'arrogance des élites politiques. Poursuivi en justice aux Pays-Bas depuis janvier pour discrimination et incitation à la haine, ce pourfendeur de l'islam se pose avantageusement en victime, sur le terrain de la liberté d'expression. Une valeur sur laquelle l'opinion néerlandaise n'est pas prête à faire de compromis.un seul thèmePartisan du « non » lors du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen, Geert Wilders fait aujourd'hui recette en proposant de supprimer le Parlement européen ou de limiter le mandat de l'Europe à la seule coopération économique. Souvent critiqué par les grands partis pour n'avoir qu'un seul thème, l'islam, sans aucun programme économique ou social, Geert Wilders fait déjà peur aux fonctionnaires des ministères, à La Haye. Ces derniers craignent que sa politique ne soit inapplicable, s'il transforme l'essai et devient Premier ministre, après les prochaines législatives de 2011. Sabine Cessou, à Amsterdam

latribune.fr

18 Juin 2009, 1:39

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