Deutsche Börse vise un record en 2008

Deutsche Börse ne connaît pas la crise. L'opérateur boursier allemand peut être satisfait de son modèle, il a enregistré, entre juillet et septembre, la deuxième meilleure performance trimestrielle de son histoire. Le résultat net a ainsi atteint 257,3 millions d'euros. C'est 8 % de plus que sur la même période de l'an passé. Certes, le chiffre d'affaires progresse plus vite (+ 9,6 %, à 616 millions d'euros), mais les analystes tablaient plutôt sur un résultat de 247 millions d'euros. Thomas Eichelmann, directeur financier du groupe, en a profité pour narguer les deux fonds d'arbitrage TCI et Atticus, qui détiennent ensemble 19 % du capital et réclament depuis des mois la vente de segments moins rentables du groupe, comme le marché actions. « Notre modèle économique est une base pour de nouvelles performances solides et pour la stabilité de l'entreprise », a-t-il martelé. Le départ, le 20 octobre dernier, de la bête noire des fonds, le président du conseil de surveillance, Kurt Viermetz, n'a donc pas changé la fermeté de Deutsche Börse. Il est vrai que la faiblesse du segment actions, qui a subi un recul de 18 % du volume des transactions et de 27 % de son résultat opérationnel (Ebitda), a été compensée par la performance de la branche dérivés Eurex, dont l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) est en hausse de 21 %, en grande partie grâce à l'intégration depuis janvier dernier de l'américain ISE qui a contribué à hauteur de 17 % à ce résultat. Le groupe vise donc un résultat annuel record. D'autant que les chiffres d'octobre sont encourageants, en partie grâce à l'« effet Volkswagen ». Le volume des transactions sur les actions a ainsi grimpé de 25 % en octobre sur un an.Reste que, pour l'avenir, Deutsche Börse doit trouver des relais de croissance, car l'effet ISE va s'estomper. Eurex surveille ainsi de près les projets de chambre de compensation pour les dérivés de crédit qui se traitent aujourd'hui de gré à gré. Début octobre, il s'était déjà dit prêt à mettre en ?uvre une telle solution dès 2009. La crise a en effet mis en évidence le rôle crucial des chambres de compensation qui s'interposent entre les deux parties à une transaction de produits financiers. Toutefois, l'entrée en vigueur de la directive marché d'instruments financiers (MIF) a provoqué, depuis son application il y a un an, un fort accroissement de la concurrence entre les infrastructures de marché qui lamine les marges de ces dernières.
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