Presque un an après sa nationalisation, la situation de Northern Rock est loin d'être résolue. La Financial Services Authority (FSA), le régulateur des marchés, vient de prolonger de quatre mois l'exception accordée à la petite banque du nord de l'Angleterre, en lui permettant de conserver un ratio de solvabilité « tier 1 » de seulement 2,9 %, soit presque quatre fois moins que les autres institutions financières. La situation de Northern Rock est paradoxale. La banque a déjà remboursé 15 des 27 milliards de livres (30 milliards d'euros) du prêt que lui a accordé le gouvernement lors de son sauvetage, ce qui est plus rapide que prévu. Mais elle souffre de la crise immobilière : elle s'était notamment fait une spécialité des prêts de 125 % de la valeur du logement. Avec la récession, le nombre d'impayés a augmenté. Pour recapitaliser Northern Rock, Downing Street avait accepté en août dernier de convertir 3 milliards de livres (3,2 milliards d'euros) de sa dette en actions. Mais avec la dégradation de la conjoncture, cela ne suffit plus. Une date butoir avait été fixée au 31 décembre par la FSA pour trouver une solution. Faute d'accord, le régulateur a été forcé de repousser la limite à fin avril. E. A.

latribune.fr

20 Jan 2009, 1:31

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