L'électronique a envahi l'automobile

L'électronique est de plus en plus présente dans l'automobile, aussi bien dans l'habitacle que sous le capot : GPS, contrôle des émissions ou de l'injection, capteurs de proximité, écran d'affichage et système multimédia, airbags, etc. Une voiture comporte aujourd'hui pas moins d'une vingtaine de calculateurs interconnectés par des réseaux et environ 4 km de câbles. De fait, l'électronique est aussi présente dans le coût des voitures ! " On estime aujourd'hui que ces équipements électroniques appelés les systèmes embarqués représentent près du quart de la valeur d'une automobile haut de gamme. Et ils devraient atteindre 30 % d'ici à 2015 ", affirmait récemment Xavier Apolinarski, chef de projet transports au CEA List (*). Pourtant, le segment automobile ne représente que 13 % du marché mondial de l'électronique, loin derrière l'industrie et l'énergie (26 %), la bureautique (26 %), l'électronique grand public (18 %) et les communications (17 %). Mais c'est le segment qui affiche la plus forte croissance : 15,5 % par an. Ce qui portera le marché des systèmes embarqués à 230 milliards de dollars en 2015. La seule part du logiciel dédié aux applications automobiles passera de 22 milliards de dollars en 2002 à 90 milliards de dollars en 2010. Mais, pour s'imposer, l'électronique doit répondre à de fortes contraintes de miniaturisation, de robustesse et de fonctionnement en temps réel. L'automobile doit concilier une fiabilité proche de celle d'un train, d'une centrale nucléaire ou d'un avion tout en étant commercialisée à un prix grand public. Pour atteindre cette quadrature du cercle, les concepteurs misent sur les ruptures technologiques qui permettent d'améliorer les performances d'un système tout en diminuant son prix grâce notamment à son adoption massive. L'ABS est un bon exemple de la façon dont le prix d'un équipement peut baisser en même temps qu'il est plus largement adopté. En effet, son coût a baissé de 80 % en dix ans. " L'électronique est vue comme un surcoût, c'est pourtant la technologie dont le coût baisse le plus vite alors qu'elle apporte de plus en plus de fonctionnalités ", précise Gérard Maniez, directeur des grands comptes automobiles chez Freescale.MOINS GOURMANDESLa mise au point des équipements embarqués conduit les industriels à investir toujours plus dans la recherche et le développement (R&D) et notamment dans le logiciel embarqué. Selon l'Idate (Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe), les industriels consacreront 45 milliards de dollars en 2015 au développement de logiciels embarqués, soit 35 % de leurs dépenses R&D ! Pour que nos voitures soient moins gourmandes, plus fiables et plus confortables !(*) Laboratoire d'intégration des systèmes et des technologies du CEA.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.