Les voitures allemandes progressent sur le marché américain

Aux États-Unis, les constructeurs automobiles allemands résistent mieux que leurs rivaux américains ou asiatiques. Ils ont fléchi bien moins que le marché, à l'exception de Porsche dont les modèles chers et voraces ne correspondent plus aux goûts actuels. Au point que les Allemands ont amélioré leur pénétration l'an passé. Mais celle-ci demeure encore modeste à 6,6 %.Volkswagen a ainsi sérieusement limité la casse. Ses immatriculations se sont effritées seulement de 3,5 % l'an dernier outre-Atlantique alors que le marché plongeait de 18,4 %. La marque de Wolfsburg, la seule d'outre-Rhin spécialisée dans les modèles compacts, a bénéficié de nouveaux véhicules adaptés aux circonstances, comme le petit 4x4 Tiguan, aux dimensions modestes à l'échelle américaine. Le coupé-cabriolet Eos, issu de la Golf, connaît également un vrai engouement. Et la populaire Jetta, derivée aussi de la Golf et assemblée à Puebla au Mexique, s'est bien comportée. Enfin, Volkswagen commence à vendre des Routan, un clone du monospace Chrysler Voyager, fabriqué dans une usine du groupe d'Auburn Hills.Volkswagen est d'ailleurs en pleine offensive aux États-Unis où il a pourtant cumulé des pertes pendant cinq ans et pâtit d'une image peu flatteuse, due aux médiocres modèles de bas de gamme produits au Mexique dans les années 1980 et début 1990. Le groupe construit une usine dans le Tennessee, pour un investissement de plus de 700 millions d'euros. Ce sera son premier site américain depuis 1988, date à laquelle il avait cessé de produire une Golf locale au succès mitigé. Petit acteur aux États-Unis avec 223.100 immatriculations en 2008, Volkswagen vise 1 million d'unités annuelles dans les dix ans.succès de la Mini Sa filiale Audi, qui a battu un record mondial d'immatriculations en 2008 à plus de 1 million d'unités, s'est pour sa part honorablement défendue aux États-Unis grâce au petit modèle sportif TT et au coupé A5 aux mensurations très européennes, fléchissant de 6,4 %, à 87.700 unités. BMW tire également son épingle du jeu (? 10 %, à 303.200 unités). Le repli de la marque bavaroise proprement dite est compensé par le succès de Mini (+ 30 %, à 54.000 unités). Les Américains s'arrachent ce petit modèle sophistiqué et cher, qui a priori correspond peu à leurs habitudes de consommation. Mercedes sauve la mise (? 11,5 %, à 225.100 unités), avec l'arrivée de la berline C, un modèle très compact selon les critères d'outre-Atlantique. Alain-Gabriel Verdevoye
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