Un préaccord salarial trouvé en Guadeloupe

Rémy Janin(avec AFP, Reuters) Un préaccord a été trouvé hier matin entre le patronat et le collectif de syndicat LPK (Lyiannaj kont pwofitasyion), à l'origine de la grève générale en Guadeloupe. Sa signature demeure cependant soumise au feu vert du Premier ministre, François Fillon, pour son financement, a-t-on appris auprès des négociateurs.L'accord du Premier ministre sur des exonérations de charges permettant aux entreprises guadeloupéennes d'augmenter les salaires conditionne la conclusion des négociations destinées à trouver une issue à la grève générale débutée le 20 janvier, ont expliqué plusieurs négociateurs du Medef local et des syndicats.Le préaccord prévoit une augmentation de 200 euros pour les salariés percevant jusqu'à 1,6 fois le Smic, c'est-à-dire quelque 45.000 personnes concernées, selon les estimations émanant du patronat. Il propose également une hausse de 3 % des salaires, à négocier entreprise par entreprise ou éventuellement au niveau des branches professionnelles, pour les salariés dont le revenu est supérieur à 1,6 fois le Smic.en contrepartieLe patronat, qui évalue le coût de ces augmentations salariales à environ 108 millions d'euros, exige, pour y faire face, que l'État lui accorde en contrepartie des exonérations de charges sociales. Une note en ce sens doit être transmise aux services du Premier ministre par le secrétaire d'État chargé de l'Outremer, Yves Jégo, qui a décidé de « s'installer » en Guadeloupe depuis maintenant plus d'une semaine.Selon les déclarations de plusieurs de ses négociateurs, le patronat guadeloupéen est très déterminé vis-à-vis du gouvernement, en conditionnant sa signature de l'accord à l'engagement de l'État sur les exonérations de charges demandées.Les délégations du patronat et du LKP ont quitté hier peu avant 8 heures locales (soit 13 heures à Paris) la préfecture de Basse-Terre, où les négociations s'étaient ouvertes la veille. Si l'accord du Premier ministre était acquis sur les exonérations de charges demandées, patronat et représentants du LKP devaient se retrouver à la préfecture hier en fin d'après-midi (dans la soirée, heure de Paris). En cas de refus de Matignon aucun autre rendez-vous n'a été pour l'heure envisagé, et le conflit qui dure depuis 21 jours pourrait se durcir encore.
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