L'investissement dans le carrossier automobile Heuliez, dont la reprise par le groupe Bernard Krief Consulting (BKC) a été validée hier par le tribunal de commerce de Niort, est sans doute le dossier le plus difficile à justifier pour le Fonds stratégique d'investissement. Gilles Michel, le directeur général du fonds souverain français, martèle qu'il n'est pas le pompier des entreprises en difficulté. Or, avec son carnet de commandes quasi vide depuis que ses clients constructeurs ont rapatrié en interne la fabrication des toits amovibles, spécialité du groupe de Cerizay (Deux-Sèvres), Heuliez semblait difficilement viable. En début d'année, il lui manquait 45 millions d'euros pour poursuivre son activité.un nouveau holdingBKC met en avant le bel « outil industriel » du groupe. Mais il ne reprend que 600 des 1.074 salariés et limite les risques en s'appuyant sur des partenaires. La semaine dernière, son directeur général, Louis Petiet, avait annoncé qu'il comptait faire appel à des investisseurs émiriens et asiatiques pour une offre de 50 à 80 millions d'euros, dont 10 millions venant du FSI et 5 millions de la région Poitou-Charentes. Pour l'heure, le tribunal a entériné la création d'un nouveau holding, Heuliez Capital, regroupant deux sociétés (Heuliez New World et Heuliez Véhicules Électriques) et dotée d'un capital de 1 million d'euros, détenu à 80 % par BKC et à 20 % par l'équipe dirigeante.Christian Estrosi s'est félicité hier de la décision du tribunal, appelant les repreneurs et leurs partenaires financiers à tenir leurs engagements. Il a confirmé celui du FSI, à hauteur de 10 millions, et le soutien d'Oséo Innovation (3,55 millions) pour le projet de développement de véhicules électriques. O. E.

latribune.fr

22 Juill 2009, 1:48

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