Salaire des patrons  : un sursis avant la loi

Faut-il légiférer sur la rémunération des dirigeants ? Hier, le débat a été relancé une nouvelle fois. Le rapport publié par l'Autorité des marchés financiers (AMF) montre, en effet, que le code de bonne conduite élaboré par le Medef et l'Afep n'est encore qu'imparfaitement appliqué. Certes, la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 et du SBF 120 y ont adhéré. Mais elles peinent encore à respecter toutes ses recommandations. L'AMF pointe notamment deux lacunes importantes. Les sociétés tardent à mettre fin au cumul d'un contrat de travail et d'un mandat social. Nombre d'entre elles ont prévu de rentrer dans le rang au moment du renouvellement du mandat, mais l'AMF regrette le silence des autres. Seconde critique, le manque de transparence sur les critères utilisés pour mesurer la performance et donc pour calculer le montant de la rémunération variable. Des limites qui ont conduit plusieurs députés de la majorité à militer en faveur d'une solution législative plus contraignante, Philippe Houillon (UMP) étant le dernier en date. L'exécutif, qui redoute un débat parlementaire propice aux surenchères, temporise. Il a donné, par la voix de Christine Lagarde, six mois de plus au monde patronal pour s'autodiscipliner, en commandant un nouveau rapport à l'AMF. Une décision qui ne peut que réjouir Laurence Parisot. Celle-ci bataille depuis des mois pour éviter une loi. Reste à la « patronne des patrons » à montrer qu'elle peut « tenir » ses troupes sans incartade ou nouveau scandale. pages 2-3
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