Hollande appelle au compromis

flash infofrançois Hollande croit « souhaitable et possible » une synthèse autour de Ségolène Royal, qui a obtenu le « meilleur résultat » lors du vote militant de jeudi dernier au Parti socialiste. Mais le premier secrétaire sortant demande à l'ex-candidate à la présidentielle, sans se « renier », de faire les « compromis nécessaires », de lever « les malentendus et les ambiguïtés », notamment sur la question des alliances électorales avec le Modem et sur la conception du Parti socialiste, pour obtenir « vite » l'accord des autres courants, avant le congrès de Reims, qui commence vendredi. « S'il n'y a pas de majorité à l'entrée du congrès, il peut ne pas y en avoir à la sortie », a averti le premier secrétaire du PS, agitant le spectre du fratricide congrès de Rennes de 1990. Car, pour François Hollande, le rassemblement autour de Ségolène Royal « ne va pas de soi ». « 29 %, ça ne fait pas 51 %, sinon la question serait réglée », a souligné l'actuel patron du PS, qui soutenait Bertrand Delanoë, dont la motion est arrivée à 4 points derrière celle de Ségolène Royal. Mais François Hollande a appelé les courants du PS, notamment ceux conduits par le maire de Paris et Martine Aubry, tentés par un « front anti-Royal », à avoir « le sens de ce qui s'est produit, le respect du vote, et à contribuer au rassemblement, s'il est possible ». Et, pour obtenir ce rassemblement, a-t-il estimé, Ségolène Royal doit avoir l'« intelligence » de proposer un premier secrétaire qui sera accepté par les autres motions. Autrement dit, pas forcément elle. Vincent Peillon, qui pourrait être ce candidat de compromis, a dit que Ségolène Royal proposerait un nom d'ici à quarante-huit heures. Deux autres proches de l'ex-candidate à la présidentielle, Julien Dray et François Rebsamen, sont aussi sur les rangs. Manuel Valls, proche de Ségolène Royal, a, de son côté, mis en garde le PS contre « une révolte des militants » et « une incompréhension dans l'opinion » en cas de constitution d'un front « TSS, tout sauf Ségolène ». Une menace brandie par Harlem Désir, lieutenant du maire de Paris, qui juge qu'il n'est « peut-être pas trop tard » pour que Bertrand Delanoë et Martine Aubry se rejoignent. HéLèNE FONTANAUD
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