Nexans reste à l'affût d'acquisitions

le groupe estime n'en être encore qu'aux premiers jours de la consolidation de l'industrie. La crise?? Non seulement Nexans espère passer au travers, mais compte bien en bénéficier. « Nous restons à l'affût, prêt à saisir des opportunités », avertit Frédéric Vincent, le directeur général délégué du leader mondial du câble électrique. 2008 a vu une croissance du chiffre d'affaires et de la marge d'exploitation?; 2009 devrait être une nouvelle année de croissance. « Les besoins en infrastructure sont toujours là. Ils ralentiront, mais ils ne vont pas s'arrêter », assure-t-il en visite à l'usine Nexans de la baie de Tokyo. Construite par son concurrent Viscas, cette usine était à l'abandon quand Nexans l'a reprise en 2006. Elle tourne aujourd'hui à plein régime, répondant à des demandes que les Japonais n'étaient pas allés chercher.La raison de cette confiance?: les dépenses d'infrastructures prévues dans les ambitieux plans de relance qui s'annoncent dans le monde entier alimenteront la demande en câbles pour longtemps. « Le monde est devenu keynésien », résume Michel Lemaire, directeur général adjoint pour la région Asie-Pacifique. Or les infrastructures d'énergie sont précisément le plus important segment d'activité pour le groupe, assurant 38 % de son chiffre d'affaires et 47 % de sa marge opérationnelle, aux côtés de l'industrie et du bâtiment. Si ce dernier secteur accuse un ralentissement, l'industrie, elle, se porte encore comme un charme, avec un carnet de commandes plein. soif de conquêtesNexans, qui s'est beaucoup appuyé sur la croissance externe pour son développement (le chiffre d'affaires a été multiplié par six en cinq ans, principalement par des acquisitions) n'a pas encore étanché sa soif de conquêtes. Leader avec un chiffre d'affaires de 8 milliards de dollars, soit moins de 10 % du marché mondial, le groupe estime n'en être encore qu'aux premiers jours de la consolidation de l'industrie. Cet activisme tranche avec la passivité des Japonais, autres grands du secteur. Prisonniers de leur grand marché intérieur, morcelés, sans assise internationale, ils ont crié au loup quand l'« étranger » Nexans a investi une usine de la baie de Tokyo. Régis Arnaud, à Tokyo
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