April innove pour lutter contre la complémentaire santé trop chère

Dès sa création, April avait révolutionné le marché de l'assurance complémentaire santé en proposant, il y a vingt ans, des remboursements de frais de soins dans un délai record. Le groupe s'est beaucoup diversifié depuis, mais n'a pas renoncé à innover dans son métier historique. Pour Patrick Petitjean, président-directeur général d'April Assurances, l'entité du groupe dédiée à l'assurance de particuliers, « le système de l'assurance santé doit se remettre en question car il est au bord de l'implosion compte tenu des charges toujours croissantes reportées sur les complémentaires ». Or ces charges qui conduisent à l'augmentation des cotisations rendent le prix d'une complémentaire santé individuelle « très cher, trop cher même », estime-t-il, à raison de 1.200 euros en moyenne par an pour un couple de quadragénaires avec deux enfants. April a donc décidé de limiter la hausse de ses tarifs pour 2009 à 4 % ou 5 % alors que « 7 % à 8 % seraient nécessaires » et de chercher des alternatives. Le courtier grossiste vient de créer une fondation baptisée « April Assurance pour une santé équitable » avec l'objectif d'agir « sur le terrain de l'éducation à la sant頻 et de trouver des solutions innovantes pour permettre l'accès à l'assurance. Le groupe développe par ailleurs depuis janvier 2008 un réseau de boutiques santé. Ouvertes dans les centres des grandes villes, elles sont actuellement au nombre de 60. Elles ne passeront « probablement pas » à 600 d'ici à 2012 comme il était initialement annoncé, indique Patrick Petitjean, qui se fixe « un objectif de 200 boutiques à l'équilibre ». Dans ces boutiques, April propose du « sur-mesure » à ses clients selon leurs besoins et leurs moyens. L'idée est d'« ajuster au mieux le prix et les garanties ». Mais ces boutiques se veulent aussi un lieu d'information, de conseil et de prévention grâce à la présence d'un conseiller santé de formation paramédicale. Chaque boutique a de plus pour tâche de constituer un réseau de professionnels de santé « du quartier » avec lesquels elle établit des liens contractuels en vue de maîtriser les dépenses de soins des clients. « Ce concept avant-gardiste », selon Patrick Petitjean, fait des émules comme Swiss Life France qui réactive son ancien réseau d'agences d'assurance santé. nSéverine Sollie
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.