Les investisseurs avaient vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué. En fin de semaine dernière, ils s'étaient précipités sur les actions des groupes de travail temporaire, à la faveur de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux États-Unis. Las ! Le groupe suisse Adecco, numéro un mondial de l'intérim, a publié hier une perte nette de 147 millions d'euros, au titre du deuxième trimestre. Alors que les analystes sondés par l'agence Bloomberg escomptaient un bénéfice de 29 millions?l'intérim touchéC'était compter sans les 54 millions d'euros de coûts de restructuration enregistrés par le groupe, contraint à des suppressions de postes en raison de la crise économique. Adecco prévoit encore 40 millions d'euros de charges de restructuration pour le second semestre. « Nous n'anticipons pas de redressement sensible de notre activit頻, se justifie le groupe, dont le chiffre d'affaires a dégringolé de 31 %, d'avril à juin, à 3,6 milliards d'euros. La firme fait en cela écho à ses concurrents Randstad et Manpower.Pourtant, Adecco a osé une acquisition, rachetant la socié­té britannique Spring Group, pour 108 millions de livres sterling. Objectif : renforcer son assise sur le marché très fragmenté du travail temporaire au Royaume-Uni. Une opération jugée raisonnable par le bureau d'analyses Fortis, compte tenu de la faible somme déboursée. C. L.

latribune.fr

26 Août 2009, 1:40

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