La finance française invitée à participer à la réflexion en vue du prochain G20

À la mi-novembre, le G20 réuni à Washington se fixait pour objectif de refonder la régulation financière internationale. Hier, à l'occasion du Haut Comité de place, Christine Lagarde, ministre de l'Économie, a invité la place financière française à la réflexion en vue de la prochaine réunion du G20, en avril 2009. L'Hexagone et l'Europe doivent être force propositions dans un débat désormais tripartite, avec les États-Unis, les pays émergents et le Vieux Continent. « Cela suppose de pousser la réflexion au niveau national et donc une mobilisation de la place », indique-t-on à Bercy. L'utilisation de chambres de compensation pour réduire les risques sur le marché des dérivés, comme l'encadrement des rémunérations des opérateurs de marché, nécessite l'implication des professionnels. Sur ces deux sujets, des groupes de travail vont être formés, avec sur le premier sujet l'obligation de rendre ses conclusions d'ici à fin janvier 2009.Pour l'Amafi, l'Association française des marchés financiers, comme pour Paris Europlace, qui a remis hier son plan d'action pour la place financière à la ministre, « il y a marché et march頻. Durant la crise, les marchés organisés n'ont jamais perdu leur fonction essentielle et leur liquidité. « Il est impératif qu'un traitement différencié leur soit appliqu頻, milite l'Amafi. Le passage du marché de gré à gré au marché organisé (au niveau de la négociation et/ou de la compensation) doit être favorisé, lorsque cela est possible. À l'inverse, lorsque le marché n'est plus fiable, les produits doivent être classés en portefeuille de prêts, avec les conséquences que cela implique en matière de fonds propres. Selon l'Amafi, tous les acteurs du système financier doivent être inclus dans la supervision, « y compris ceux restant largement à l'extérieur comme les agences de notation ou les hedge funds ». In fine, toute réglementation devra être fondée sur des principes issus des meilleures pratiques des acteurs. Autant que possible, elle devra utiliser des moyens souples, comme des normes élaborées par les professionnels.gradationLa semaine passée, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a défendu l'idée d'une « gradation dans la régulation », en fonction du risque systémique des marchés et des intervenants, allant d'un enregistrement obligatoire et respect d'un code de bonnes pratiques à une réglementation plus contraignante des activités et de la prise de risque, assortie d'une supervision plus serrée. Reste à savoir quelle gradation les autorités politiques accepteront dans le contexte actuel de crise et de scandale. Christèle Fradin++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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