Les faillites sont plus sévères

chronique des tauxQuand un emprunteur ne paie pas ses dettes et tombe en faillite, les créanciers ne récupèrent qu'une partie de leur créance : une partie car il reste toujours des actifs, mais une partie seulement car les actifs sont moindres que les passifs. Combien récupère-t-on et combien perd-on ? Le taux de perte en cas de défaut est un des critères les plus importants pour l'analyse du risque. À égale probabilité de défaut de l'emprunteur, une obligation sera d'autant plus risquée (et aura un spread de taux d'intérêt d'autant plus élevé) que le taux de perte sera plus élevé. Ce taux dépend de la qualité des actifs cessibles et, pour les actifs incessibles (fonds de commerce, savoir-faire, etc.), de ce qu'ils continuent à dégager comme résultat d'exploitation. Il dépend aussi du rang de priorité des créanciers. On considérait généralement qu'un créancier ordinaire, porteur d'une obligation qui n'était ni privilégiée ni subordonnée, récupérait en moyenne 40?% de sa créance. Mais on note une tendance à l'aggravation des pertes. Par exemple, les obligations du chimiste Lyondell-Basel, qui a déposé son bilan, sont tombées à 2?% de leur valeur nominale, preuve qu'on s'attend à une récupération quasi nulle. Autre exemple, les obligations du constructeur automobile General Motors, proche de la faillite, sont tombées à 10?%, alors qu'il y a chez GM de nombreux actifs en usines, stocks, marques, fonds de commerce, savoir-faire et même trésorerie. S'il est bien compréhensible que les faillites soient plus nombreuses en période de crise, il est plus surprenant qu'il y ait si peu à récupérer. On peut l'expliquer de plusieurs façons : la crise touche des secteurs entiers et les unités de production et les marques sont toutes dévalorisées. La titrisation a permis de céder beaucoup d'actifs, dont les stocks. Les facilités comptables ont permis de cacher des dettes. Enfin (c'est le cas de General Motors), les pouvoirs publics poussent à faire fonctionner des entreprises au-delà du raisonnable, en continuant à « brûler » les actifs. Quelles que soient les raisons, le marché sait maintenant que les faillites peuvent être très sévères et que les spreads doivent être plus élevés que par le passé. nla crise touche des secteurs entiers et les unités de production et les marques sont toutes dévalorisées.exergueLeniat. Utat nonumsandio dolent la con ea conumsa ndreet, quis niam, corem do et ip esto et aPar Maurice de Boisséson (Octo Finances).
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