Morgan Stanley bouleverse son modèle en se tournant vers la banque universelle

cite>Morgan Stanley change. Le PDG de la banque américaine a fait des déclarations tonitruantes hier dans la presse japonaise en expliquant qu'il voulait racheter des banques de détail aux États-Unis. « Nous scrutons les possibles occasions de racheter par exemple des banques régionales », a déclaré John Mack au quotidien « Nikkei ». Une acquisition dans la banque de détail serait une révolution chez Morgan Stanley qui n'exerçait jusqu'ici que des activités de marchés, de banque d'affaires et de gestion d'actifs. « activité rentable »John Mack a d'abord justifié sa stratégie par le fait que « la banque de détail est une activité rentable ». Mais il a surtout souligné qu'il souhaitait que Morgan Stanley étende son offre de services financiers à une clientèle de particuliers et plus uniquement aux investisseurs. Le patron de la deuxième banque de Wall Street, après Goldman Sachs, entend donner à Morgan Stanley une dimension de banque universelle. « Opérations de fusion et acquisition, placements et autres activités traditionnelles de banque d'affaires resteront notre c?ur de métier », a tenu à souligner John Mack.Cette stratégie sonne le glas du modèle de banque d'investissement pur que représentaient les banques d'affaires américaines Goldman Sachs et Morgan Stanley. En septembre dernier, après la faillite de Lehman, Morgan Stanley, comme sa rivale Goldman Sachs, avait changé de statut pour adopter celui de holding bancaire. Cela leur permet désormais de collecter et posséder des dépôts afin d'assurer en partie leur liquidité. Morgan Stanley avait déjà réalisé une transaction s'inscrivant dans cette stratégie en rachetant 51 % du courtier en gestion de fortune Smith Barney à Citigroup. Si Morgan Stanley veut accroître ses dépôts, elle veut surtout diminuer ses risques. La banque a réduit massivement ses activités de trading pour compte propre et veut se développer dans les activités de services pour la clientèle comme le courtage. Elle va fusionner ses activités japonaises avec celles de son actionnaire à 20 %, Mitsubishi. M. Pe.
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